Baie-Comeau et ses employés s’entendent pour éponger le déficit

Par Charlotte Paquet 20 septembre 2016
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Baie-Comeau – Les 175 employés de la Ville de Baie-Comeau ont approuvé, la semaine dernière, l’entente de principe intervenue entre leurs représentants et leur employeur dans le dossier du déficit de leur régime de retraite. Ils acceptent de mettre la main dans leurs poches pour y piger l’équivalent de 9,2 M$ répartis sur 10 ans.

Rappelons qu’en vertu de la loi 15 sur les régimes de retraite dans le secteur municipal, les villes et leurs employés étaient condamnés à s’entendre pour régler le problème des déficits, sinon, c’est à un arbitre qu’ils devaient s’en remettre.

À Baie-Comeau, les premières démarches remontent à l’automne 2015. Les cols bleus et les cols blancs, représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), les pompiers, membres du Syndicat provincial des pompiers du Québec, et l’association des cadres ont négocié à quatre. Le règlement final a cependant certaines particularités propres à chaque groupe.

Les travailleurs ont accepté de payer une partie du déficit passé, tout en partageant à parts égales le service courant et futur. Cela signifie notamment une « forte hausse des cotisations au régime de retraite », admet Charlaine Sirois, conseillère syndicale au SCFP. Elle refuse cependant de la quantifier.

Parmi les autres impacts découlant de l’entente, il y a le report de l’âge de la retraite de 60 jusqu’à 62 ans pour certains employés.

Dans leurs négociations, les employés ont obtenu l’assurance que l’entente deviendrait caduque si le SCFP obtenait gain de cause dans son recours devant les tribunaux pour déclarer inconstitutionnelle la loi 15.

« Ce qui prévalait avant l’entente serait rétabli », précise Charlaine Sirois. Elle considère cette clause comme le côté positif du règlement.

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