Josée Girard se dirige vers un nouvel horizon

Par Steeve Paradis 26 août 2017
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Le moment est venu pour Josée Girard de se tourner vers un nouvel horizon. Elle quitte ainsi les planches, mais pas le monde artistique. Photo courtoisie Jean-Claude Rochette

Le moment est venu pour Josée Girard de se tourner vers un nouvel horizon. Elle quitte ainsi les planches, mais pas le monde artistique. Photo courtoisie Jean-Claude Rochette

Baie-Comeau – De nouveaux horizons professionnels, une certaine fatigue et les aléas de la vie ont conduit Josée Girard à se retirer de la scène. La prochaine production d’Espace K Théâtre, présentée cet automne au Centre des arts, sera sa dernière sur les planches. Mais cette passionnée ne sera jamais bien loin du monde artistique.

« Plus le contexte de création change, plus les exigences deviennent élevées. Et en région, ça exige en plus d’être polyvalent. Ça commençait à en faire beaucoup. J’avais un choix à faire et je l’ai fait », a indiqué la créatrice en entrevue avec Le Manic.

La dernière année a aussi été marquée d’épreuves pour Girard sur le plan personnel. Ses deux parents sont décédés et sa sœur jumelle a appris qu’elle était atteinte du cancer. « Ça remet bien des choses en question, tout ça », ajoute la grand-mère de cinq petits-enfants.

« Ne pas pouvoir accompagner les membres de ma famille quand ils sont aux prises avec la mort et ne pas pouvoir assister au mariage de mon fils, quand cela s’additionne au manque d’appui du milieu culturel québécois depuis des années, ça mène à ce choix », poursuit-elle.

Josée Girard convient également qu’en tant que comédienne, elle n’avait plus le luxe de choisir parmi ce qu’on lui proposait. « À 40 ans, on m’avait déjà dit que j’étais trop vieille. C’est évident qu’à 57 ans, il y a encore de moins en moins de rôle », confie celle qui, avec Espace K Théâtre, a fait revivre la défunte Chant’Amuse.

Des moments forts

La directrice générale et artistique d’Espace K a connu plusieurs moments forts dans sa carrière de 32 ans sur les planches. Elle se souvient notamment avec bonheur d’avoir donné la réplique à Guy Jodoin dans Hymnes tragiques, et à Fabien Cloutier dans Destination Manic.

L’artiste dit aussi garder une place importante dans son cœur pour l’Ordre de Baie-Comeau, qu’elle a reçu en 2015 pour ses réalisations en matière culturelle. « Ça me conduit toutefois à m’impliquer culturellement autrement », enchaîne celle qui continuera à faire de la mise en scène.

Elle se rappelle aussi, évidemment, de sa nomination au Gala des masques pour la pièce Cendres de cailloux, « où on jouait dans le noir durant deux heures », et du prix de la création en région du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2009.

Gestion de carrière

À court terme, la priorité de Josée Girard sera de poursuivre sa collaboration avec Gestion de carrière artistique, un organisme qui accompagne les artistes dans leurs démarches.

« J’ai été approchée pour en faire plus dans cet organisme, avec notamment du développement international. Ça m’intéresse ».

Ce nouveau défi professionnel ne forcera cependant pas la femme de culture à s’exiler. « Je peux très bien faire ça à partir de chez moi. Je demeure à Baie-Comeau, je suis très bien ici », conclut Josée Girard.

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