La seconde transformation se précise pour Mason Graphite

Par Steeve Paradis 24 novembre 2016
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Baie-Comeau – Mason Graphite n’a pas encore construit sa première usine à Baie-Comeau qu’elle songe déjà à en implanter une deuxième. L’entreprise a confirmé la semaine dernière aller de l’avant avec l’étude de faisabilité pour une usine de seconde transformation du graphite.

Cette nouvelle usine serait adjacente au concentrateur que Mason projette de construire au parc industriel Jean-Noël-Tessier d’ici le début 2017. Cette usine de première transformation, d’une capacité de 50 000 tonnes métriques de concentré, devrait commencer à produire au début 2018 et créer une centaine d’emplois grâce à un investissement total de 165 M$.

Toutefois, le marché du graphite ne se limite pas à celui du concentré, quel que soit son niveau de pureté, confie le vice-président exécutif et chef de la direction financière chez Mason Graphite, Luc Veilleux, d’où l’intérêt de développer de nouveaux produits. « Il y a des clients qui auront besoin du produit de première transformation, mais il y en a d’autres qui sont à la recherche de produits surtransformés selon leurs spécifications. Nos intentions sont d’ériger une usine [de seconde transformation]. Avant, on doit toutefois en démontrer la faisabilité, mais on est confiants », a-t-il soutenu.

Cette étude passera notamment par le biais d’un programme de recherche appliquée pour le développement de produits à valeur ajoutée à base du graphite extrait du gisement du lac Guéret, près de 300 kilomètres au nord de Baie-Comeau.

L’étude est évaluée à 1 070 000 $. Innovation et développement (ID) Manicouagan y contribue à hauteur de 107 000 $. Le Centre national de recherches du Canada (CNRC) versera une contribution pouvant atteindre 500 000 $, alors que le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec accorde 50 000 $. Le reste de la somme, autour de 400 000 $, proviendra des goussets de Mason Graphite.

Les recherches, qui seront menées en collaboration avec le CNRC, porteront entre autres sur des anodes de batteries lithium-ion (Li-ion) pour véhicules électriques ainsi que des produits adaptés à des applications techniques spécifiques comme les balais électriques, les garnitures de frein, les piles alcalines, les plastiques et les lubrifiants.

Après la phase de développement, une phase approfondie d’essais sera amorcée afin de simuler les conditions réelles d’utilisation d’une batterie Li-ion, de même que sa durée de vie.

Selon Mason, ces essais se feront à la fois au CNRC et aux installations des clients qui y prendront part. L’entreprise ne nie pas que l’électrification des transports est très prometteuse pour elle et l’industrie du graphite en général.

 

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