Les équipes de Mirage performent – Yannick Babin développe le sport électronique au Québec

Par Charlotte Paquet 16 novembre 2017
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Yannick Babin a lancé l’entreprise Mirage sport électronique en mai dernier. Photos courtoisie

Yannick Babin a lancé l’entreprise Mirage sport électronique en mai dernier. Photos courtoisie

Baie-Comeau – Le sport électronique est un phénomène en pleine expansion aux États-Unis et en Europe, mais encore à ses premiers balbutiements au Québec. Installée à Montréal depuis mai 2017 et fondée par un jeune homme natif de Baie-Comeau, Yannick Babin, Mirage sport électronique devient une référence dans le domaine.

« On s’est établi comme les leaders des sports électroniques au Québec », affirme le président de Mirage, âgé de 24 ans et fraichement diplômé de l’École des hautes études commerciales (HEC) de Montréal en administration et technologie de l’information.

Le sport électronique prend la forme de compétitions de jeux vidéo. « Nous, on est une organisation qui gère plusieurs équipes. On leur fournit des entraineurs, des analyses et des managers pour que les joueurs puissent s’améliorer pour compétitionner », explique Yannick Babin.

L’entreprise est active sur quatre plateformes de jeux : League of Legends, Rocket League, Overwatch et Hearthstone. Pour chacune, elle aligne quelques équipes.

À l’international

Mirage est actuellement la seule organisation québécoise à performer à l’international, d’après son président. D’ailleurs, un peu plus tôt cet automne, son équipe a remporté un tournoi de qualification en ligne parmi une trentaine de formations au Canada.

Cette victoire lui a assuré un laissez-passer pour représenter le pays au Northern Arena Rocket League Invitational, disputé à Toronto les 21 et 22 octobre. Les sept autres formations dans la course, dont la plus connue est Paris Saint-Germain, provenaient d’Europe et des États-Unis. « On a fait une belle performance, d’autant plus qu’on était des nouveaux. On a accoté les meilleurs », note Yannick Babin.

En septembre, au Overwatch Dreamhack à Montréal, la plus grosse compétition canadienne du jeu Overwatch, l’équipe de Mirage a perdu en finale contre la meilleure équipe en Amérique du Nord.

Formule développée

Le domaine des sports électroniques, les eSports, commence à peine à faire parler de lui au Québec. « Beaucoup de gens voulaient se lancer là-dedans, mais n’avaient pas la bonne formule. Nous, la formule, on l’a développée. Comme un club sportif, il faut les (joueurs) développer et les faire performer à un niveau supérieur. Il faut de l’encadrement et des outils », souligne le fondateur.

Mirage mise sur le développement des joueurs québécois qu’elle recrute par l’entremise des tournois en ligne. Parfois, elle en sollicite un ici et un là afin de former une équipe. D’autres fois, elle attire des équipes déjà formées.

Aux États-Unis, les 16 à 35 ans sont plus nombreux à regarder les sports électroniques que les sports traditionnels et le phénomène gagne tranquillement le Canada. En 2016, le championnat mondial de League of Legends a été regardée par 45 millions de personnes, indique Yannick Babin.

« C’est pour ça que les clubs professionnels investissent vers les clubs électroniques. Les grosses organisations commencent à embarquer », précise le jeune homme, en faisant référence aux Bruins de Boston, au hockey, et au Paris Saint-Germain, au soccer.

Dans son édition du 4 novembre, La Presse rapportait qu’en Chine, la dernière manche du championnat du jeu League of Legends venait d’être regardée par 40 000 personnes rassemblées dans le stade olympique des Jeux de Pékin en 2008 et les yeux rivés sur des écrans géants. Cela, c’était sans compter les dizaines de millions de spectateurs ayant suivi la compétition en direct sur Internet.

L’eSport intéresse le mouvement olympique et il pourrait même être des Jeux olympiques de 2024, estime le grand patron de Mirage.

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