Résolu devra embaucher 76 travailleurs d’ici deux ans

Par Charlotte Paquet 17 novembre 2016
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Karl Blackburn estime à 22 M$ l’impact de ces nouveaux droits compensatoires pour les usines de Produits forestiers Résolu au Québec. Photo archives Le Manic

Karl Blackburn estime à 22 M$ l’impact de ces nouveaux droits compensatoires pour les usines de Produits forestiers Résolu au Québec. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – Le renouvellement de la main-d’œuvre présente un défi de taille à la papetière de Produits forestiers Résolu (PFR) à Baie-Comeau. En raison des départs à la retraite prévus d’ici deux ans, le quart des 305 employés pourrait devoir être remplacé.

À l’usine de papier de Baie-Comeau, où la moyenne d’âge se situe à 46 ans, 25 employés ont été embauchés depuis deux ans. En 2017 et en 2018, 76 nouveaux travailleurs pourraient être nécessaires si tous les gens ayant atteint l’âge de la retraite sans pénalité décidaient de quitter le navire. C’est énorme, indique Karl Blackburn, directeur principal, affaires publiques et relations gouvernementales chez PFR.

Même si le nombre de curriculum vitae reçus peut paraître imposant de prime abord, une fois épluchés selon les qualifications, les compétences et les qualités requises, il en reste très peu. « Le renouvellement de la main-d’œuvre, c’est vraiment un défi auquel sont confrontées toutes les industries dans notre domaine d’activités », mentionne le porte-parole.

Tous les départs à la retraite ou autres départs volontaires doivent être remplacés. « On ne peut pas faire comme le gouvernement et en remplacer un sur deux, car on manquerait de main-d’œuvre », assure-t-il.

Industrie malmenée

Le secteur forestier vit des moments difficiles depuis quelques années. Cela a notamment éloigné des étudiants des programmes de formation menant à un métier de la forêt. Cela peut expliquer une partie du problème de recrutement.

« Notre industrie est plutôt malmenée ces dernières années, mais il ne faut pas perdre de vue qu’elle offre des emplois de qualité, bien rémunérés et dans un environnement sécuritaire », insiste Karl Blackburn, tout en ajoutant qu’elle a aussi l’avantage de permettre de travailler en région.

Le diplôme de cinquième secondaire est le minimum de scolarité nécessaire. Pour travailler comme papetier, le diplôme d’études professionnelles en pâtes et papiers est nécessaire.

Enfin, du côté de l’entretien, il est évident que les candidats à un poste d’employés de métier doivent détenir le diplôme correspondant.

Chez SDO

Du côté des 156 travailleurs de Scierie des Outardes (SDO) à Pointe-aux-Outardes, le renouvellement de la main-d’œuvre présente aussi un défi, quoique la situation soit un peu différente.

En effet, il y a moins d’emplois spécialisés qu’à la papetière, notamment au chapitre des papetiers.

Mais s’il y a une chose qui est sûre dans l’esprit de Karl Blackburn, c’est qu’il faut trouver une façon de redorer le blason de l’industrie forestière de manière à inciter des personnes à s’inscrire à une formation menant à un métier de la forêt.

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