St-Georges reprend ses travaux d’exploration au nord de Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 20 septembre 2017
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Frank Dumas (à droite) et son associé Mark Billings ont tenu à Baie-Comeau, la semaine dernière l’assemblée annuelle des actionnaires de St-Georges Eco-mining. Photo Le Manic

Frank Dumas (à droite) et son associé Mark Billings ont tenu à Baie-Comeau, la semaine dernière l’assemblée annuelle des actionnaires de St-Georges Eco-mining. Photo Le Manic

Baie-Comeau – St-Georges Eco-Mining Technologies, nouvelle appellation de St-Georges Platinum & Base Metals, lancera de nouveaux travaux à sa propriété Julie dès cet automne, après avoir fait du surplace pendant près de trois ans en raison notamment de la chute des prix du nickel. Dans les trois prochaines années, six millions de dollars seront consentis à l’exploration de ce site sur lequel la compagnie mise énormément.

C’est ce qu’a confirmé le président et chef de la direction de l’entreprise minière, Frank Dumas, à Baie-Comeau mardi, à l’occasion de l’assemblée annuelle des actionnaires. Il était accompagné de Mark Billings, président du conseil d’administration.

La propriété Julie est située à environ 165 kilomètres au nord de Baie-Comeau. Son principal intérêt réside dans les teneurs en nickel, en cuivre et en cobalt qu’elle renferme. « Julie, au niveau des projets miniers, c’est le projet auquel je pense à long terme. Pour moi, Julie est comme l’éléphant dans l’ensemble des projets qu’on a », a souligné M. Dumas dans une présentation publique.

En entrevue un peu plus tard, l’homme d’affaires a précisé que du côté des métaux de base, la propriété est plus que prometteuse et pourrait déboucher sur « l’un des gros projets dans le monde, si le flair de nos géologues s’avère ».

Plan de match

Le plan de match des neuf prochains mois prévoit des investissements de 600 000 $. Des travaux de géophysique de surface seront réalisés cet automne. Ils seront suivis de travaux majeurs de géophysique menés en parallèle avec la campagne de forage proprement dite, possiblement dès le printemps 2018.

« Route ou pas route, on y va. On va y aller en hélicoptère si nécessaire », martèle M. Dumas, tout en soulignant que la propriété Julie est prête à être forée depuis longtemps déjà.

Aujourd’hui, le président de St-Georges Eco-Mining Technologies refuse d’avancer une date pour le passage éventuel à une phase d’exploitation du gisement.

À la fin de 2014, après des travaux d’échantillonnage encourageants, il parlait pourtant de 2020 dans les médias, mais c’était avant que le frein soit mis sur le projet.

« À la fin de 2018, on pourra se faire une idée », assure-t-il, en soulignant que la phase de préfaisabilité doit s’étendre sur une période de 12 à 15 mois.

Le président indique que le nickel, le cuivre et le cobalt sont trois métaux pour lesquels les techniques d’extraction sont bien connues et qui nécessitent des moyens financiers limités par rapport à d’autres minerais. « Quelques millions de dollars vont nous permettre d’avoir une ressource », souligne-t-il.

D’Islande à Baie-Comeau

Par l’entremise de la minière, un partenariat serait sur le point d’être conclu entre une entreprise locale, dont le nom n’est pas dévoilé pour le moment, et une société de forage d’Islande qui réalise de nombreux contrats en Suède, en Norvège et au Groeland, Nama Mining.

« Ils n’ont jamais mis les pieds en Amérique du Nord, mais ils sont intéressés à acquérir de l’équipement », assure M. Dumas, en référence à la société islandaise. Cet équipement serait basé à Baie-Comeau. Le partenariat qui se dessine leur éviterait de devoir construire un édifice et embaucher du personnel.

Les discussions en cours sont menées avec une entreprise de chez nous qui possède déjà des équipements lourds, comme des concasseurs et des camions, en plus d’une expérience dans le domaine minier. Ce nouveau consortium serait un avantage certain pour le développement de la propriété Julie, mais aussi pour les projets miniers au nord de la région.

Mais pourquoi l’Islande? Parce que St-Georges Eco-Mining Technologies brasse de grosses affaires dans ce pays nordique, où elle travaille étroitement avec le gouvernement et d’autres partenaires.

Dans les faits, aujourd’hui, l’Islande représente de 50 % à 60 % de toutes les activités de la minière, tandis que la propriété Julie en occupe de 10 à 15 % et la recherche autour de 30 %, selon M. Dumas.

Nouvelle dénomination

Le changement de dénomination sociale de St-Georges Platinum & Base Metals pour St-Georges Eco-Mining Technologies, devenu officiel à la fin de l’assemblée des actionnaires de Baie-Comeau, vise à mieux représenter la vision et la mission de la société, notamment tous les efforts qu’elle consent à la recherche de nouveaux procédés d’exploration.

Aussi, le nom choisi s’inscrit on ne peut mieux dans le cadre de ses activités en territoire islandais. Frank Dumas qualifie le gouvernement d’Islande comme « très prudent » en matière d’environnement et de développement minier. Avant de s’installer là-bas, la société minière a d’ailleurs dû convaincre les élus de son approche environnementale dans le domaine.

 

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