Unifor souhaite une conversion de l’usine

Par Steeve Paradis 5 juillet 2017
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Baie-Comeau – Pour la direction québécoise du syndicat Unifor, la fermeture pour un mois de la papetière de Baie-Comeau de Produits forestiers Résolu est un autre signal « qu’il est plus que temps que cette usine se tourne vers la production de nouveaux créneaux ». Chez Innovation et développement Manicouagan (ID Manic), on partage en partie la même analyse, mais on n’a pas encore lancé la serviette en ce qui concerne la production de papier journal.

« Cette usine va continuer de se fragiliser si elle demeure dans le marché du papier journal qui est un marché en déclin », a déclaré le directeur provincial d’Unifor, Renaud Gagné, dans un communiqué. « La papetière est le poumon de l’industrie forestière sur la Côte-Nord. S’il faut qu’une fermeture survienne, les conséquences seront désastreuses.

« N’attendons pas qu’il soit trop tard, a-t-il enchainé. L’employeur et les gouvernements doivent se mobiliser avec nous pour trouver les ressources nécessaires à une conversion des installations afin d’aller dans le papier carton, le papier tissu ou tout autre créneau prometteur », ajoute Renaud Gagné, qui souligne au passage que « lorsque la papetière ralentit sa production, ça se répercute en amont sur les opérations forestières et les scieries de la région ».

L’officier syndical fait valoir que la chaine de production est ainsi menacée. « Même s’il semble que la scierie des Outardes ne sera pas affectée par cet arrêt de production, rien n’est moins sûr concernant la scierie Rémabec de Port-Cartier, (…) qui fournit actuellement 50 % des copeaux dont la papetière a besoin », a-t-il poursuivi.

Qualité de fibre

Directeur du développement industriel chez ID Manic, Guy Simard abonde dans le même sens qu’Unifor sur le fait que le marché mondial du papier journal est en déclin. « En conséquence, il serait intéressant que Résolu regarde pour le développement de nouveaux produits, surtout avec la qualité de la fibre qu’on a dans la région, mais l’objectif présentement des intervenants dans le dossier est de rentabiliser les opérations actuelles », a-t-il soutenu.

Contrairement à d’autres, Guy Simard assure qu’il n’a pas été étonné par cette annonce de fermeture temporaire, mais croit comme beaucoup que le timing est bon pour investir. « Le marché est assez difficile, mais ce sera le bon temps pour faire de l’entretien et redresser ce qui doit être redressé, mécaniquement parlant », a-t-il conclu.

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