Unis dans l’effort grâce au canicross

Par Charlotte Paquet 23 septembre 2017
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Le canicross devient de plus en plus populaire dans la région. Mylène Simard invite les gens à suivre les activités sur la page Facebook Canicross Manicouagan. On l’aperçoit (deuxième à partir de la gauche) en compagnie de trois des quatre membres du conseil exécutif 2017-2018, soit Marie-Michèle Boucher, Marie-Soleil Tremblay et Stacy Privé. Photo courtoisie

Le canicross devient de plus en plus populaire dans la région. Mylène Simard invite les gens à suivre les activités sur la page Facebook Canicross Manicouagan. On l’aperçoit (deuxième à partir de la gauche) en compagnie de trois des quatre membres du conseil exécutif 2017-2018, soit Marie-Michèle Boucher, Marie-Soleil Tremblay et Stacy Privé. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Le canicross gagne en popularité dans la Manicouagan depuis un an. Des discussions sont même en cours en vue de la fondation d’un club affilié à la Fédération québécoise des sports canins attelés, histoire d’ouvrir la porte des adeptes au monde des compétitions fédérées.

Le canicross se définit comme de la course avec un chien attelé devant soi. « Le canicross fait la promotion de l’activité physique avec son chien », souligne Mylène Simard, initiatrice de cette activité de groupe dans la Manicouagan.

Tant les maîtres que les chiens y trouvent leur compte. Pour les premiers, il s’agit souvent du petit incitatif qui leur manquait pour être actifs. Pour les seconds, c’est l’occasion de courir.

« Notre slogan c’est unis dans l’effort. Ce n’est pas toujours facile de se motiver, mais quand tu vois ton chien sauter ça de haut en voyant le harnais, ça te motive. Les chiens adorent ça », précise la passionnée avec le sourire aux lèvres.

« Comme tout sport, il faut s’entrainer. On vient de reprendre l’entrainement de plus belle (après une relâche estivale) et on y est allés en intervalle course et marche. Les intervalles, c’est bon pour les deux. En l’espace d’une semaine, on est passé de quatre à cinq kilomètres (la sortie). En groupe, c’est motivant et ça nous aide à nous dépasser », explique la porte-parole.

Seule, elle n’irait pas courir. « C’est un team. Moi, si je tombe, car ça arrive de se prendre un pied dans une racine, ils arrêtent », explique celle qui court toujours avec ses deux chiens attelés grâce à un équipement spécialisé.

L’exercice vient cependant après la discipline. L’obéissance des chiens doit être maitrisée avant. Ils doivent répondre aux commandements du maitre.

Courir dans le bois

En moyenne, deux sorties sont proposées chaque semaine. De six à sept duos maitre-chien y participent régulièrement. Mylène Simard affirme avoir déjà vu jusqu’à 16 duos dans une seule activité.

Le canicross se pratique dans des sentiers boisés à Baie-Comeau et dans la péninsule Manicouagan. Pour protéger les coussins des pattes des chiens, pas question de surfaces de course en asphalte ou recouvertes de gros gravier. Il faut des sentiers relativement larges et où il n’y a pas trop de promeneurs. « On fait attention dans le choix de nos sentiers. Parfois, on est une dizaine à courir et ça peut faire peur et impressionner », admet l’adepte.

La présence des chiens en liberté est très problématique. Ils peuvent se faufiler entre le maitre et le chien attelé et entrainer un accident qui blessera l’un ou l’autre. Parfois, ils vont même suivre les duos de coureurs sur quelques kilomètres. « Moi, ce que je dis aux gens, c’est de mettre une corde, peu importe sa longueur, car la plupart du temps, les chiens ne répondent pas aux rappels. J’ai même dit à la Ville de me donner un pad de tickets. Le règlement municipal (obligeant à tenir son chien en laisse), il faut toujours le répéter », déplore la dame.

Au-delà de la course, d’autres activités se tiennent aussi selon le principe du chien attelé. Il y a le bikejoring avec le chien qui court et le maitre qui pédale sur son vélo. En hiver, le skijoring et les randonnées en caniraquettes sont populaires.

Plan de match

Si tout va comme prévu, le club de canicross Manicouagan aura bientôt le statut légal d’organisme sans but lucratif. La démarche d’affiliation à la Fédération québécoise des sports canins attelés est aussi en cours. Une fois que ce sera fait, une compétition officielle pourrait être organisée à Baie-Comeau au moins une fois l’an. Mylène Simard espère que la première le sera d’ici à l’été 2018.

Des adeptes de canicross ont participé, en juin, au Trail du Boisé, compétition tenue au Boisé de la pointe Saint-Gilles. Une catégorie leur était réservée et l’expérience a été concluante.

Fait à noter, des membres du club canicross de la Manicouagan se rendront partager leur passion à Forestville, le 7 octobre, à l’invitation de personnes intéressées à lancer cette activité. « On y va avec nos chiens et nos équipements pour faire essayer ça aux gens », conclut l’initiatrice.

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