Véronique Gaboury multiplie les défis emballants

Par Charlotte Paquet 16 mars 2018
Temps de lecture :
L’ex-enseignante de l’école Leventoux Véronique Gaboury a une charge de cours en enseignement de la musique à l’Université Laval, en parallèle avec les études au doctorat qu’elle a entreprises l’automne dernier. Photo courtoisie

L’ex-enseignante de l’école Leventoux Véronique Gaboury a une charge de cours en enseignement de la musique à l’Université Laval, en parallèle avec les études au doctorat qu’elle a entreprises l’automne dernier. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Après avoir vécu 20 ans à Baie-Comeau, où elle a laissé une grande marque dans le milieu musical, l’enseignante Véronique Gaboury poursuit depuis l’automne 2017 des études au doctorat en enseignement de la musique à l’Université Laval. Même si les projets emballants ne manquent pas, la Montréalaise d’origine n’oublie pas son ancienne région d’adoption.

« C’est sûr qu’on s’ennuie de nos amis de Baie-Comeau, de nos collègues et de mes anciens élèves, mais en même temps, on ne peut pas tout avoir », avoue la fondatrice de l’option musique de l’école Leventoux, Le Vent tout en musique, et détentrice d’une maitrise en enseignement qu’elle a complétée à temps partiel sur une période de six ans.

La décision de quitter la Côte-Nord pour Québec n’a pas été facile à prendre pour elle et son conjoint, parents d’une jeune fille en première année d’études collégiales. Mais le désir intense de Véronique Gaboury de poursuivre ses études au doctorat a été plus fort que tout. « On partait un peu à l’aventure, mais il fallait faire confiance à notre choix », explique-t-elle, lors d’un entretien sollicité par Le Manic.

L’étudiante au doctorat aurait pu, si elle avait travaillé plus près de la région de Québec, conserver une tâche de 40 % en enseignement et consacrer l’autre 60 % à ses études.

Mais à partir de Baie-Comeau, c’était impossible. La décision de déménager s’est imposée d’elle-même à celle qui a monté en 1999-2000 la première comédie musicale présentée par des élèves de l’école Leventoux.

Cette activité parascolaire s’est ensuite transformée en 2005 en une option musique intégrée à la formation régulière à l’école Leventoux, avec au menu la comédie musicale, le chant choral et un ensemble de guitares.

Thèse, enseignement et plus

Dans sa nouvelle vie, Véronique Gaboury ne manque pas de défis. Elle élabore actuellement son projet de thèse, qui portera sur l’intégration de la littérature jeunesse à un programme de musique au préscolaire.

Elle veut marier les deux afin de démontrer comment cette union peut améliorer l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. « On sait que la musique peut aider et que la littérature jeunesse peut aider. Pourquoi ne pas les mettre ensemble », indique-t-elle.

L’ancienne enseignante au primaire a aussi une charge de cours en enseignement de la musique à l’université cette session-ci. Elle s’apprête également à agir comme superviseure de stages étudiants.

Enfin, elle travaille comme auxiliaire de recherche aux côtés de son directeur de recherche qui, par l’entremise de son entreprise, le Laboratoire MUS-Alpha, s’intéresse aux liens entre la musique et le langage. « Je fais ça à temps partiel. J’ai commencé à distance à partir de Baie-Comeau », souligne Véronique Gaboury.

Depuis son entrée au programme de doctorat, elle a aussi apporté sa contribution pendant cinq mois à un projet de collaboration entre le milieu universitaire et le secteur privé. Elle a œuvré pour la compagnie de disque Analekta (propriété du conjoint de la violoniste Angèle Dubeau) qui souhaitait développer une application de jeu pour les jeunes de quatre à six ans. « Il y a plein d’affaires qui peuvent se greffer quand on est dans le milieu universitaire », fait valoir l’ancienne Baie-Comoise.

L’avenir

Une fois son doctorat en poche en 2020 ou 2021, Véronique Gaboury aimerait enseigner à l’université. « C’est à suivre. (…) L’expérience que j’ai acquise dans les 20 ans où j’ai enseigné, je voudrais la transmettre à de futurs enseignants en musique », souligne-t-elle.

L’ancienne professeure de l’école Leventoux se prépare cependant à tout. « Si je n’enseigne pas à temps plein à l’université et que je dois prendre une charge de cours au primaire ou au secondaire, je ne serai pas malheureuse », assure Mme Gaboury en conclusion.

Partager cet article