Jean Désy partage sa vision de l’écriture avec les Baie-Comois

29 octobre 2012
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L’auteur Jean Désy, invité à Baie-Comeau par le Camp littéraire de Baie-Comeau pour l’activité Rencontre d’écrivain, a animé plusieurs ateliers-conférences avec les gens du milieu littéraire pour parler de son amour de la langue, de la poésie et de la nordicité.

La Rencontre d’écrivain, en soi, se déroulait sous la formule 5 à 7, le 22 octobre, au restaurant l’Orange Bleue avec une vingtaine de participants. À travers les bribes de son parcours, de ses aventures et de son amour du Nord, Jean Désy a lu des extraits significatifs de ses écrits, surtout relatifs à la nordicité, dont les textes Épinette noire, Tuktu et Éblouissement. «J’ai passé ma vie à vagabonder dans le Nord, comme médecin à Port-Cartier et à Havre-St-Pierre, ou avec les Cris et les Inuits. Le Nord m’interpelle, sans lui je n’aurais pas assez vécu d’éblouissements pour faire de la poésie. Je parle du Nord, mais pas juste du grand Nord. Dès qu’on est ici à Baie-Comeau, il y a la nordicité», indique M. Désy.

Jean Désy est devenu, au fil des ans, un inconditionnel du Nord. À ses yeux, ce territoire véhicule des valeurs intrinsèquement opposées à celles du Sud. Il s’y sent aussi mieux. «Si je vis à Québec, c’est pour mes activités littéraires et parce que j’aime profondément enseigner pour avoir un rapport avec les jeunes, mais j’aime 1 000 fois mieux être dans le Nord, de me retrouver dans un petit milieu. Mes sens y sont émus», soutient l’écrivain.

Rencontre d’étudiants

L’atelier de création littéraire de l’Université du Troisième Âge a eu droit à une rencontre des plus intéressantes, mardi le 23 octobre en matinée, alors que M. Désy a parlé plus spécifiquement de l’acte d’écrire, tout en abordant sa propre démarche. «Il a été très généreux et a offert un beau partage de son expérience d’écriture. Il nous a proposé des exercices d’écriture, qui ont donné naissance à des textes que nous avons partagés avec lui. Nous avons écrit nos impressions du moment. Ça a été agréable pour nous de rencontrer cet écrivain. Ça nous montre qu’il y a plusieurs voies à suivre», précise la responsable de l’atelier, animé par Francine Chicoine, et participante à l’activité, Claire Du Sablon.

La classe de littérature de la professeure en Arts et Lettres Mélissa Béchard-Pelletier a elle aussi pu profiter de la venue de Jean Désy, le mardi en après-midi. Il a offert aux étudiants un atelier de poésie sur les sonorités. «Chaque langue a ses sonorités, ses musicalités, et c’est la beauté de la richesse humaine. Les langues sont porteuses de poésie, même avant qu’on les comprenne. C’est grâce à leurs sonorités», expliquait Jean Désy aux jeunes cégépiens visités.

Leur enseignante s’est dite choyée de pouvoir l’accueillir. «L’an passé, avec le Camp littéraire et l’UTA, nous avons travaillé à faire venir un auteur. C’est très enrichissant pour les étudiants  et aussi pour la professeure. D’avoir ce genre de contact est vraiment intéressant pour les jeunes», mentionne Mme Béchard-Pelletier.

C’est grâce à un partenariat entre le Camp littéraire de Baie-Comeau, une professeure du cégep de Baie-Comeau et l’Association étudiante de l’Université du Troisième Âge dans Manicouagan ainsi qu’à des subventions de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois, l’activité a pu avoir lieu.

 

Photo : Invité à Baie-Comeau par le Camp littéraire, Jean Désy a partagé avec le public venu le rencontrer des extraits significatifs de ses écrits, surtout relatifs à la nordicité, dont les textes Épinette noire, Tuktu et Éblouissement, prenant des pauses pour parler de son cheminement. (Le Manic)

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