La CSQ veut revisiter la fiscalité au Québec

8 février 2013
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Baie-Comeau – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réclame un débat public sur la fiscalité, afin de trouver la meilleure façon de financer équitablement les services publiques offerts aux citoyens dans l’ensemble de la province.

Marlène Joseph-Blais

«On pense que le Québec est mûr pour un débat sur la fiscalité. C’est impossible d’avoir des services adéquats sans les financer correctement», a lancé la présidente de la CSQ, Louise Chabot, alors qu’elle amorçait à Baie-Comeau une tournée nord-côtière visant à demander la tenue d’un débat public sur la fiscalité au Québec. Par cette visite régionale, l’organisation souhaite promouvoir son plan d’action auprès de ses membres et générer des appuis pour favoriser la tenue des discussions demandées.

À la CSQ, on estime qu’il est impensable de sabrer coup sur coup dans les services aux citoyens, et ce, même si l’objectif est d’atteindre l’équilibre budgétaire. À cet effet, Mme Chabot estime que le gouvernement de Pauline Marois fait fausse route ne réalisant qu’une partie des promesses prévues quant à la taxe santé et l’imposition des mieux nantis. «L’idée n’est pas d’endetter plus lourdement, mais de permettre une répartition des coûts […] Pour réussir à avancer en économie, il va falloir s’attaquer aux revenus», a-t-elle souligné.

Dans le contexte du développement nordique, la présidente du regroupement a également mis l’emphase sur la nécessité d’encadrer les communautés dont l’économie évolue rapidement. «On ne peut penser développer uniquement l’économie sans développer les ressources sociales», a-t-elle mentionné.

Assurance-emploi

De passage sur la Côte-Nord, la présidente de la CSQ a également abordé la question de l’assurance-emploi, en faisant ressortir la nécessité d’élargir les manifestations dans toutes les régions du Québec. «Il y a des gens qui pensent qu’ils ne seront pas touchés par ça, mais les grands centres seront visés également», a affirmé Mme Chabot, en rappelant qu’une importante manifestation devrait avoir lieu à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, le 1er mai.

L’organisation compte multiplier les pressions exercées sur le gouvernement Harper pour qu’il se montre plus sensible à la réalité des gens travaillant dans les régions ressources. «Les nouvelles modalités mises en place auront des impacts dramatiques, car elles obligeront les travailleuses et travailleurs plus expérimentés à s’exiler et priveront les régions d’une expertise essentielle», a indiqué la présidente.

 

Photo : La présidente de la CSQ, Louise Chabot, a entamé à Baie-Comeau une tournée nord-côtière en compagnie du troisième vice-président de l’organisation, à gauche, et du président du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord, Claude Soulière. (Le Manic)

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