Les écoles Mgr-Labrie et Père-Duclos maintenues ouvertes

25 février 2013
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Baie-Comeau – Le Conseil des commissaires de la Commission scolaire de l’Estuaire (CSE) a décidé à l’unanimité, le 19 février, de laisser ouvertes les écoles Mgr-Labrie de Godbout, pour les années scolaires 2013-2014 et 2014-2015, et Père-Duclos de Franquelin, pour la prochaine année scolaire.

Julie-Andrée Verville

Après une réflexion de plus d’un an, amorcée en novembre 2011 en raison d’un seuil critique du nombre d’élèves dans les deux écoles concernées, le Conseil des commissaires a décidé de leur donner un sursis. Un comité assurera le suivi du dossier, en collaboration avec la CSE. Celui-ci tâchera de réévaluer la situation, au bout de deux ans pour l’école Mgr-Labrie, et en janvier 2014 pour l’école Père-Duclos, en recommandant la fermeture ou le maintien des écoles.

Cette décision a surtout été motivée par l’attente de la position du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) en regard d’une demande d’aide financière additionnelle récurrente pour les deux écoles. «On a reçu l’accusé-réception, mais on attend toujours des nouvelles», a précisé le directeur général de la CSE, Alain Ouellet. La CSE demande au MELS que les trois écoles des Panoramas, soit celles de Franquelin, Godbout et Baie-Trinité, soient reconnues comme des écoles éloignées, comme c’est le cas en Basse-Côte-Nord. Le ratio élève-enseignant pourrait ainsi être modulé à la baisse, ce qui permettrait à une école comme celle de Godbout, qui compte 12 élèves et en attend 11 l’an prochain, de bénéficier de deux ressources enseignantes plutôt qu’une seule.

Même chose pour Père-Duclos, qui devrait passer de huit élèves à 11 et pourrait avoir droit à une ressource enseignante de plus. «La réussite scolaire a toujours été notre priorité depuis le début. On ne ferme pas une école pour fermer une école. On veut s’assurer qu’il y ait une qualité éducative. Ça n’a pas de sens qu’il y ait une seule enseignante pour les élèves de la maternelle à la sixième année», explique l’agente aux communications à la CSE, Patricia Lavoie.

Pour les deux écoles en danger de fermeture, la volonté de la municipalité d’établir des partenariats avec la CSE dans le but d’augmenter l’effectif scolaire ou d’utiliser davantage les infrastructures des établissements d’enseignement a penché dans la balance. Les initiatives du milieu et des comités de parents formés pour le maintien des écoles ont aussi été des facteurs déterminants pour leur accorder un délai.

Godbout

À Godbout, le développement domiciliaire projeté et une possible utilisation de l’école comme centre multifonctionnel, sans compter l’injection de ressources supplémentaires afin de permettre le jumelage des jeunes avec ceux d’autres établissements scolaires, pour qu’ils puissent vivre des activités avec leur groupe d’âge respectif, ont notamment été pris en compte dans la décision du Conseil.

«Personnellement je trouve ça court, deux ans. J’aurais mieux aimé cinq ans. Ça ne veut pas dire qu’en deux ans, il va y avoir quatre élèves de plus. […] On espère que des familles vont venir s’installer avec des petits enfants. Il y a un beau développement qui s’en vient,  mais deux ans, c’est court», a souligné le maire de Godbout, Alain Labrie. La présidente de la CSE, Ginette Côté, a tenu à rassurer M. Labrie, lui signifiant qu’une baisse de clientèle n’est pas synonyme de fermeture. «Il y a beaucoup de considérant […] ce soir, on ne veut pas aller trop en avance».

Franquelin

À Franquelin, le délai est plus court, puisque la CSE souhaite voir rapidement si l’ouverture d’un service de garde en milieu scolaire pour l’année 2013-2014 aura de l’impact sur le nombre jeunes inscrits à l’école Père-Duclos. «En janvier 2014, le comité de suivi révisera si la clientèle a augmenté, ce dont nous sommes confiants, et si la garderie accueille six élèves de façon régulière, cinq jours par semaine, ou si un organisme supporte financièrement le projet. On a vu la lettre ouverte qui demande aux parents de ramener les enfants de Baie-Comeau dans la garderie de Franquelin. On va voir si ça a porté fruit», a expliqué Mme Côté.

 

Photo : Quelques parents et intervenants impliqués pour la survie des deux écoles ont assisté à la séance. Le maire de Godbout, Alain Labrie, à l’avant, a fait savoir aux commissaires qu’il trouvait le délai court. (Le Manic)

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