La pluie emporte dix pieds de terrain à Franquelin

30 juillet 2013
Temps de lecture :

Baie-Comeau – Des résidents de Franquelin ont eu toute une surprise, le 19 juillet, puisque leur terrain s’est rétréci de plus de trois mètres, après que de fortes pluies aient causé un décrochement de sol à l’arrière de leur résidence.

Marlène Joseph-Blais

Gilles O’connor et sa conjointe se sont aperçus qu’une importante portion de leur terrain avait disparu, sur l’heure du souper, ce vendredi-là. D’importantes précipitations avaient été enregistrées depuis la veille, permettant à une grande quantité d’eau de s’infiltrer dans le sol jusqu’à causer des failles dans l’asphalte et, ultimement, le décrochement d’une partie du terrain situé dans la cour arrière. Contrairement à d’autres cas relevés sur la Côte-Nord, l’érosion des berges n’a pas joué un rôle dans celui-ci, puisque la propriété est située à des dizaines de mètres au-dessus du niveau de l’eau.

Réfection de la route 138

De 2009 à 2011, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a réalisé une réfection majeure de la route 138 dans le village de Franquelin. La voie située en face du terrain sur lequel est survenu le décochement avait été surélevée, de manière à adoucir la pente située à l’entrée ouest de la municipalité. «Les travaux effectués sur la route 138 incluaient également du drainage. Des bordures de béton ont été ajoutées pour calaliser une partie de l’eau vers le fleuve, comme on savait qu’il y avait un problème», indique la porte-parole du MTQ, Marie-Ève Morissette.

M. O’connor, qui habite la deuxième maison lorsque l’on entre à Franquelin, se souvient très bien de ces travaux qui ont eu lieu directement devant sa propriété. À ce moment-là, ses voisins et lui avaient questionné les employés qui étaient à l’œuvre sur place, ayant des doutes quant à la nouvelle configuration de la route, précisément par rapport à l’efficacité du drainage de l’eau. «On savait que ça ne pourrait pas fonctionner. La bouche d’égout est plus loin que mon entrée. La première maison est épargnée parce qu’ils ont construit une bordure de béton, mais chez nous, ça s’est empiré après les travaux», relate le propriétaire.

Enquête en cours

Le MTQ et le ministère de la Sécurité publique se sont rendus sur les lieux quelques jours après l’événement, afin de collecter des données qui serviront à en établir les causes. Les autorités ont également demandé à M. O’connor et à sa conjointe de sécuriser les lieux, afin d’éviter qu’un accident se produise. Pour le moment, les propriétaires ne savent pas quelle portion des frais engendrés par ce décrochement devra être couverte par leur assurance et quel montant pourrait leur être versé par le gouvernement du Québec, s’il est établi que les travaux effectués devant leur propriété sont en cause. Une chose est certaine, ils ne pourront laisser leur terrain dans cet état.

Au ministère des Transports, on ne peut prévoir combien de temps sera nécessaire pour que le dossier chemine et que les propriétaires puissent savoir s’il y a réellement un lien direct entre la réfection de la route 138 et le décrochement de leur terrain. «On a bien reçu la plainte faisant état d’un décrochement. L’analyse est en cours pour l’instant», mentionne Mme Morissette. La Sécurité publique indique être déjà intervenue dans ce secteur du village par le passé et confirme qu’une demande a été enregistrée relativement au cas dont il est question.

Le maire de Franquelin, Michel Lévesque, s’est également rendu sur la propriété en question, mais n’a pas voulu commenter la situation, souhaitant laisser les employés des ministères visés faire leur travail. M. O’connor estime toutefois que l’élu s’est montré collaborateur et s’est rendu sur place aussitôt qu’il a été avisé de l’événement.

 

Baie-Comeau – Des résidents de Franquelin ont eu toute une surprise, le 19 juillet, puisque leur terrain s’est rétréci de plus de trois mètres, après que de fortes pluies aient causé un décrochement de sol à l’arrière de leur résidence.

Marlène Joseph-Blais

Gilles O’connor et sa conjointe se sont aperçus qu’une importante portion de leur terrain avait disparu, sur l’heure du souper, ce vendredi-là. D’importantes précipitations avaient été enregistrées depuis la veille, permettant à une grande quantité d’eau de s’infiltrer dans le sol jusqu’à causer des failles dans l’asphalte et, ultimement, le décrochement d’une partie du terrain situé dans la cour arrière. Contrairement à d’autres cas relevés sur la Côte-Nord, l’érosion des berges n’a pas joué un rôle dans celui-ci, puisque la propriété est située à des dizaines de mètres au-dessus du niveau de l’eau.

Réfection de la route 138

De 2009 à 2011, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a réalisé une réfection majeure de la route 138 dans le village de Franquelin. La voie située en face du terrain sur lequel est survenu le décochement avait été surélevée, de manière à adoucir la pente située à l’entrée ouest de la municipalité. «Les travaux effectués sur la route 138 incluaient également du drainage. Des bordures de béton ont été ajoutées pour calaliser une partie de l’eau vers le fleuve, comme on savait qu’il y avait un problème», indique la porte-parole du MTQ, Marie-Ève Morissette.

M. O’connor, qui habite la deuxième maison lorsque l’on entre à Franquelin, se souvient très bien de ces travaux qui ont eu lieu directement devant sa propriété. À ce moment-là, ses voisins et lui avaient questionné les employés qui étaient à l’œuvre sur place, ayant des doutes quant à la nouvelle configuration de la route, précisément par rapport à l’efficacité du drainage de l’eau. «On savait que ça ne pourrait pas fonctionner. La bouche d’égout est plus loin que mon entrée. La première maison est épargnée parce qu’ils ont construit une bordure de béton, mais chez nous, ça s’est empiré après les travaux», relate le propriétaire.

Enquête en cours

Le MTQ et le ministère de la Sécurité publique se sont rendus sur les lieux quelques jours après l’événement, afin de collecter des données qui serviront à en établir les causes. Les autorités ont également demandé à M. O’connor et à sa conjointe de sécuriser les lieux, afin d’éviter qu’un accident se produise. Pour le moment, les propriétaires ne savent pas quelle portion des frais engendrés par ce décrochement devra être couverte par leur assurance et quel montant pourrait leur être versé par le gouvernement du Québec, s’il est établi que les travaux effectués devant leur propriété sont en cause. Une chose est certaine, ils ne pourront laisser leur terrain dans cet état.

Au ministère des Transports, on ne peut prévoir combien de temps sera nécessaire pour que le dossier chemine et que les propriétaires puissent savoir s’il y a réellement un lien direct entre la réfection de la route 138 et le décrochement de leur terrain. «On a bien reçu la plainte faisant état d’un décrochement. L’analyse est en cours pour l’instant», mentionne Mme Morissette. La Sécurité publique indique être déjà intervenue dans ce secteur du village par le passé et confirme qu’une demande a été enregistrée relativement au cas dont il est question.

Le maire de Franquelin, Michel Lévesque, s’est également rendu sur la propriété en question, mais n’a pas voulu commenter la situation, souhaitant laisser les employés des ministères visés faire leur travail. M. O’connor estime toutefois que l’élu s’est montré collaborateur et s’est rendu sur place aussitôt qu’il a été avisé de l’événement.

Photo : Le Manic

Partager cet article