J’me décroche une passion : une autre édition bourrée de talents

18 novembre 2013
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Baie-Comeau – Vendredi, la Maison des jeunes (MDJ) La Relève a divulgué le fruit du travail des jeunes qui se sont investis dans le projet J’me décroche une passion, ayant donné naissance à cinq courts métrages aux sujets des plus variés.

Julie-Andrée Verville

Après un hommage vibrant en l’honneur de Janik Michaud, une jeune femme qui a pris part à toutes les éditions de J’me décroche une passion et qui a récemment perdu la vie, les quatre courts métrages auxquels elle a pris part ont été projetés, dont sa dernière réalisation Le rythme du cœur, conçu en 2013 et concernant l’amour entre personne de même sexe et la danse. Il y avait ensuite le dévoilement du documentaire Pas d’excuse, pas de limite, mettant en vedette le jeune Mathieu Tremblay, atteint d’arthrogrypose des membres supérieurs et de dystrophie musculaire, alors qu’il cherchait le financement nécessaire pour acquérir un bras robotisé, un film réalisé par ce dernier et Olivier Arseneault.

Le court-métrage scénarisé et réalisé par Alyson Harvey, Jeux d’enfant, qui abordait la réaction des enfants par rapport à la différence, le film De héros à zéro de Gabrielle Gauthier Moreault et Megan Moreault, évoquant les conséquences de nos actes et le pardon, ainsi que Souffrir pour maigrir, en lien avec l’anorexie, réalisé par Noémy Thibeault Bélanger, étaient aussi à l’affiche, au Centre des arts de Baie-Comeau, vendredi.

Des résultats probants

Cette année, un «making-of» de J’me décroche une passion 2013 a été produit afin de montrer l’envergure du projet. La directrice générale de la MDJ explique que l’initiative nécessite beaucoup de travail de la part des différents collaborateurs et qu’il s’agit d’une réelle démarche artistique pour les jeunes, qui va au-delà du cinéma. «Si on le fait, ce n’est certainement pas pour la facilité, mais parce qu’on voit des résultats. Quand le projet pousse un jeune à retourner à l’école ou à arrêter de consommer, on sait qu’on a réussi, parce que c’est ce qui reste. On leur laisse aussi la liberté des thèmes et on les soutient pendant tout le processus», indique-t-elle.

«C’était la première fois que je participais. J’ai écrit le texte Le rythme du cœur dans le but de montrer qu’une personne différente peut avoir de grands buts comme n’importe qui. Jusqu’à la fin du film, j’ai gardé le secret sur le fait que le personnage était lesbienne. C’était pour défaire les préjugés», explique Cynthia Lebel. De son côté, Noémy Thibeault Bélanger a gagné la confiance nécessaire pour vivre son rêve de devenir actrice et chanteuse, en réalisant son film. «Ça m’a impressionné pour ma première année. Je ne pensais pas que ça allait être aussi bon. J’ai beaucoup travaillé et j’ai pu réaliser comment c’est stressant pour les acteurs d’être devant la caméra. Ça va m’aider à aller au bout de mes rêves», a-t-elle tenu à dire. Mélanie Vallerie Smith a aussi appris beaucoup grâce à son expérience de scénariste. «Je me disais que c’était trop dur et que je n’allais pas être capable. Là, je suis fière de moi. Il ne faut jamais abandonner.»

 

Photo : Vendredi, au Centre des arts de Baie-Comeau, les jeunes qui ont pris part à l’aventure J’me décroche une passion, qui en était à sa quatrième édition, ont pu défiler sur le tapis rouge, lors de la soirée de lancement des cinq courts métrages qu’ils ont réalisés, sous la supervision de la Maison des jeunes La Relève et de plusieurs autres partenaires. (Bruno Savard)

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