389: les commerçants critiquent le choix du tracé

11 mars 2015
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Baie-Comeau –Le projet d’amélioration de la route 389 entre Baie-Comeau et Manic 2 par le ministère des Transports du Québec (MTQ) a été vivement contesté par les commerçants, mardi soir, lors de la séance d’information du BAPE où une quarantaine de personnes étaient présentes.

Roxanne Simard

Le choix du tracé numéro 2, qui prévoit relocaliser les quatre premiers kilomètres de la 389 pour la faire déboucher dans le parc industriel Jean-Noël Tessier, provoque une vague d’inquiétudes.

Les commerces situés en bordure de l’actuel tronçon de la 389 croient que la baisse de circulation, évaluée à près de 10 % par le MTQ, affectera fortement les entreprises. Sur un total de 23 commerces touchés, environ sept sont venus prendre la parole pour expliquer les impacts économiques qu’ils subiront.

«J’ai un pipeline à camion et je vends 40 000  litres par jours. Si tous les camions passent par la nouvelle route et que je vends 10 000 litres, comment je vais vivre moi?», lance une commerçante.

«Je ne sais pas s’il y en a ici qui sont capable de vivre avec 10 % de moins, mais moi je ne pense pas», explique un autre.

Jean Hardy de la firme Stantec qui a effectué l’étude, précise que ce n’est pas tous les commerces qui seront touchés puisque seulement quatre ou cinq d’entre eux sont considérés comme des lieux d’achats courants, c’est-à-dire non réfléchis.

«On pense que les camions qui font la route de contournement vont prendre la nouvelle route parce qu’elle sera plus rapide, donc ça pourrait compenser», ajoute M. Hardy.

Choix du tracé

Ceux-ci ont aussi souhaité savoir si les conséquences économiques avaient vraiment été étudiées par le promoteur et ont même demandé d'opter pour la réfection du trajet actuel de la route. «C’est une question de survie, lance un autre commerçant, laissez-nous notre quatre kilomètres.»

En réponse toutes ces inquiétudes, Michel Bérubé, du MTQ, précise qu’une quarantaine de critères ont été évalués, dont l’impact pour les commerces, et que c’est la somme de tous les pointages qui ont permis de faire ce choix. «On n’entrevoit pas d’impact majeur sur la circulation. On l’a évalué, on l’a étudié, mais on n’en voit pas», a-t-il mentionné.

L’option de faire la réfection du tronçon actuel a obtenu un pointage plus bas, entre autres parce qu’elle coûte près de huit millions de plus et que la typographie du secteur rend la réalisation du projet plus complexe.

Le rapport de cette séance d’information sera présenté au ministre et la population a jusqu’au 4 avril pour déposer une demande d’audience publique.

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