Des syndiqués dénoncent la privatisation du système de santé

30 avril 2015
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Baie-Comeau – Près d’une quarantaine de représentants du Syndicat des intervenantes et intervenants de la Santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ) et de la Fédération de la santé du Québec (FSQ), ont manifesté devant les bureaux du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, le mercredi 29 avril, afin de dénoncer l’embauche de main-d’œuvre indépendante.

Roxanne Simard 

Le taux de main-d’œuvre indépendante étant particulièrement important sur la Côte-Nord,  les syndicats représentant les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes se sont mobilisés, dans le cadre de leur congrès triennal.

En plus de dénoncer la privatisation, les syndiqués ont réclamé une rencontre avec le président-directeur général (PDG) du CISSS, Marc Fortin. «La privatisation du réseau de santé c’est ce qui s’en vient. On dit non à la vente et à la mise en place progressive du privé […] On veut discuter avec M. Fortin parce que, nous, on a des solutions pour régler les problèmes de main-d’œuvre indépendante», a fait savoir Nathalie Savard, présidente de la SIISNEQ.

Immédiatement après la manifestation, le CISSS a fait savoir aux médias que le PDG acceptait la rencontre et qu’une réunion sera planifiée dans les prochaines semaines.

«On va rencontrer la SISSNEQ et tous les autres syndicats aussi, pour les écouter et recevoir leurs revendications et leurs propositions. On va être très à l’écoute», a expliqué Marie-Claude Boudreault, directrice des ressources humaines, des communications et des affaires juridiques au CISSS Côte-Nord

Éliminer la privatisation

Les problèmes de main-d’œuvre indépendante dans le domaine de la santé sont importants sur la Côte-Nord. Ceux-ci se font sentir principalement dans la Manicouagan et la Haute-Côte-Nord, où plus de 50 % des heures sont travaillées par des employés provenant du secteur privé.

Selon Mme Boudreault, l’élimination de cette problématique fait partie des priorités du CISSS. «Avec le nouveau CISSS, ça va nous permettre de nous inspirer de ce qui se fait ailleurs et de voir les bons coups des autres. Dans notre vision, nous souhaitons plus que jamais régler ce problème. Ça a toujours été et ça reste une de nos priorités», ajoute-t-elle.

 

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