États financiers 2014: la Ville de Baie-Comeau dévoile un surplus de 490 000 $

20 mai 2015
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Baie-Comeau – Alors que la Ville de Baie-Comeau prévoyait puiser près d’un million dans ses surplus cumulés pour l’année 2014, elle s’en tire finalement avec un surplus de 490 038 $. Bien que ces états financiers soient positifs, le maire, Claude Martel, qualifie la santé financière de la Ville d’extrêmement fragile.

Roxanne Simard

Puisque les trois prochaines années s’annoncent difficiles, la Ville voit ce léger surplus comme une augmentation de sa marge de manœuvre pour l’avenir.

«La santé financière de la Ville est extrêmement fragile parce qu’on a une importante diminution des revenus. Il y a un nouveau rôle en 2016 et j’ai des peurs parce que la fermeture de la machine de Résolu va avoir des impacts sur l’évaluation municipale. Mais c’est surtout 2017 qui me fait peur, ça va être difficile», a expliqué M. Martel, inquiet.

Les baisses de revenus anticipés s’expliquent aussi par le pacte fiscal transitoire et la fin de la compensation financière à la suite de la vente du barrage McCormick.

Pour 2015 et 2016, la Ville de Baie-Comeau prévoit utiliser 5,8 millions de dollars, simplement pour conserver le même budget d’exploitation. En 2017, le surplus de 237 707 $ restant ne sera pas suffisant pour équilibrer le budget, selon le maire.

«Sur un budget de près de 70 millions de dollars, un surplus de 490 000 $, ce n’est pas énorme et on ne peut pas se "péter les bretelles" avec ça. Ça paraît gros, mais en pourcentage, c’est vraiment peu», précise le maire.

États financiers

En 2014, les revenus ainsi que les dépenses ont été plus importants que prévu. Les revenus de fonctionnement réels se sont chiffrés à 68 205 691 $, soit 1,7 M$ de plus que les prévisions.

Selon le trésorier adjoint, Stéphane Pelletier, cet écart s’explique entre autres par les revenus du réseau électrique et les revenus d’intérêts provenant de placements et d’opérations de recouvrement.

«On retrouve un écart de 1,2 million de dollars pour les services rendus parce que les revenus du réseau électrique ont dépassé le budget de 960 000 $. Pour sa part, l’achat d’énergie a coûté 395 000 $ de plus», a-t-il expliqué.

Dépenses

Sur le plan des dépenses de fonctionnement, avant amortissement, l’enveloppe budgétée en début d’année à 56 439 190 $, est passée à 58 029 881 $. Cette hausse est attribuable à l’impact du projet de loi 3, qui prévoyait 1,2 M$ pour les avantages sociaux futurs du régime de retraite des employés.

On constate aussi des dépassements de coûts dans le volet transport, principalement en ce qui a trait à la voirie municipale. «Puisqu’on avait prévu de souffler la neige sur les terrains, on avait baissé le budget de la voirie, mais il y a eu beaucoup de neige. Le pari qu’on a pris s’est avéré trop optimiste, mais on a quand même économisé», note le directeur général, François Corriveau.

Dette

La dette à long terme au 31 décembre 2014 se situe à 105,5 M$, soit une diminution de 4,4 M$. Concernant la dette à la charge des citoyens, elle s’élève à 85,4 M$, alors qu’elle était de 94 M$ en 2013.

Selon la Ville, la dette devrait monter à près de 125 M$ avec le projet de mise aux normes de l’eau potable.

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