Urgence de Baie-Comeau: stabilité avec une note C, mais attente plus longue

27 mai 2015
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Selon le CISSS, un programme de formation est en développement à l’interne. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – L’Hôpital Le Royer de Baie-Comeau conserve la note C au plus récent Palmarès des urgences, publié par La Presse, mardi. Il se situe dans la moyenne provinciale.

Charlotte Paquet

D’après les données couvrant la période d’avril 2014 à mars 2015, la durée moyenne de séjour sur civière s’est chiffrée à 17 h 36 à l’urgence de Baie-Comeau. C’est plus que les 16 h 42 de 2013-2014, qui correspond d’ailleurs à la moyenne provinciale du plus récent palmarès.

Des 5 383 patients sur civière à Baie-Comeau, 8,7 % y ont passé 48 heures et plus avant d’obtenir leur congé ou encore une chambre sur les étages. Il s’agit aussi d’une détérioration par rapport aux 7,4 % de l’an passé. Dans la province, la durée moyenne s’élève à 6,1 %.

Le vieillissement de la population, qui entraîne un recours plus grand aux services de santé, n’est pas étranger à la situation difficile des urgences au Québec. D’ailleurs, parmi les 24 765 qui ont consulté un médecin de l’urgence de Baie-Comeau au cours de la dernière année, 26,7 % étaient âgés de plus de 75 ans. C’est une hausse de 2 % sur une base annuelle.

Le meilleur à venir

L’établissement tente toujours d’améliorer la situation. Des efforts en ce sens sont réalisés depuis plusieurs années. Porte-parole de l’Hôpital Le Royer du point de service Haute-Côte-Nord- Manicouagan,  Josée Desgagnés explique que les résultats des mesures prises au cours des derniers mois pour améliorer la situation devraient se faire ressentir dans le prochain palmarès. «Je suis assez confiante, car l’amélioration qu’on a connue depuis le début de 2015 se maintient», note-t-elle.

Le développement de six nouvelles places d’hébergement en ressource intermédiaire a permis de réduire le nombre de personnes en attente d’hébergement de soins de longue durée et occupant un lit de courte durée sur les étages. Ce nombre est passé de 19 en avril 2014 à 10 en mars dernier. Cette diminution libère donc de nouveaux lits disponibles à la clientèle de l’urgence qui nécessite une hospitalisation.

Un travailleur social dédié à la clientèle des personnes âgées à l’urgence est aussi entré en poste. «On vise toujours les maintenir à domicile afin qu’elles conservent leur autonomie», note Mme Desgagnés.

Comme autre mesure dont les effets devraient être bénéfiques, il y a le projet de développement de 15 nouvelles places en hébergement de soins de longue durée au Centre d’hébergement Boisvert. Les travaux pourraient être entrepris l’automne prochain.

 

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