PFR et Arbec cesseront les opérations en forêt le 22 juin

12 juin 2015
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Baie-Comeau – Les industriels de la Côte-Nord ont annoncé que la machinerie de Produits forestiers Résolu (PFR) et d’Arbec sortira de la forêt le 22 juin, si le gouvernement ne met pas en place d’autres mesures d’aide avant le 19 juin.

Roxanne Simard

La piètre qualité du bois, devenu trop affecté par la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) et son coût trop élevé sur la Côte-Nord, pousse l’industrie forestière à passer de la parole aux actes. Le 11 juin à Sept-Îles, les industriels de la Côte-Nord ont rencontré tous les maires de la région afin de leur faire état de la situation d’urgence et leur annoncer cette mesure drastique. Les élus sont actuellement en discussion avec le gouvernement afin d’obtenir une intervention d’urgence du premier ministre.

PFR et Arbec usine de Port-Cartier ont expliqué qu’ils ne peuvent plus opérer avec du bois d’une aussi mauvaise qualité et que pour cette raison, ils cesseraient toute coupe de bois à partir du 22 juin s’il n’y a aucune nouvelle mesure en place de la part du gouvernement.

«Ce n’est pas une menace, c’est un cri du cœur. C’est un triste constat de la situation qui nous force à agir ainsi, après un an de discussions qui n’ont mené à rien», mentionne Karl Blackburn, porte-parole de PFR.

Pour le groupe Rémabec, propriétaire d’Arbec usine de Port-Cartier, la situation est tout simplement insoutenable. «De notre côté, c’est surtout le coût minimum de la fibre et le coût d’entretien des chemins multiusages qui nous amène à agir. D’ailleurs, nos opérations de sciage à Port-Cartier sont déjà en arrêt depuis quatre semaines», ajoute Pierre-Olivier Lussier, directeur des communications et des relations publiques pour le groupe Rémabec.

Conséquences graves pour la région

L’arrêt de la coupe en forêt par PFR et Arbec, provoquerait la fermeture de la scierie des Outardes vers la mi-septembre, lorsque les réserves de bois seraient écoulées. Par la suite suivrait l’arrêt des opérations à la papetière de Baie-Comeau, quelques semaines plus tard.

Plus précisément pour Arbec, cela provoquerait le prolongement de la fermeture de l’usine de Port-Cartier. Bien entendu, tout cela aurait aussi des répercussions majeures sur la réalisation du projet de développement d’un complexe intégré de la compagnie.

De son côté, Boisaco se dit solidaire et analyse tous les scénarios, dont celui de se joindre aux deux autres industriels.

Dans la région, l’industrie représente 1 700 emplois directs ainsi que 2 720 emplois indirects et apporte des retombées économiques de près de 300 millions de dollars.

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