Crise forestière: plus que quelques jours avant la date butoir

11 août 2015
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Baie-Comeau – Alors que la crise forestière s’étire sur la Côte-Nord, la date butoir pour éviter une rupture d’approvisionnement en bois approche à grands pas. Si rien n’est réglé d’ici au 14 août, les premiers travailleurs risquent de se retrouver au chômage à la mi-septembre.

Roxanne Simard

Aucune entente n’est encore intervenue entre le gouvernement et les industriels de la Côte-Nord alors que les rencontres s’additionnent et que les discussions se poursuivent depuis quelques semaines.

Selon le porte-parole de Produits forestiers Résolu, Karl Blackburn, les discussions portent encore sur la valeur de la fibre. «On tente encore de s’entendre sur une notion commune de la fibre sur la Côte-Nord. Il y a eu beaucoup de rencontres dans les derniers jours et en fin de semaine. Ça avance, mais là on est rendu à l’étape des décisions», explique-t-il.

La situation n’aura jamais été aussi urgente pour les travailleurs, qui risquent de perdre leur emploi d’ici à quelques semaines s’il n’y a pas d’entente avant la date butoir du 14 août.

«De notre côté, si d’ici le 14 août les opérations forestières n’ont pas repris, il va y avoir une rupture de stock. Pour Rémabec, c’est autour du 22 août, je crois. Donc, on est dans le dernier droit. Il faut que ça reprenne cette semaine, sinon ça implique la fermeture des installations», lance M. Blackburn sur un ton d’urgence.

Selon M. Blackburn, l’étroite collaboration avec le comité de la crise forestière continue. Le Journal Le Manic n’a toutefois pas réussi à joindre la représentante, Micheline Anctil, afin de connaitre le point de vue du comité et ses projets de mobilisation.

Fermeture imminente

Si les opérations forestières ne sont pas relancées sur la Côte-Nord, cela provoquera la mise à pied de près de cent travailleurs à la Scierie des Outardes vers la deuxième ou troisième semaine de septembre. Une trentaine de personnes continueraient d’y travailler quelques semaines de plus.

Deux semaines après la fermeture de la scierie, ce sera au tour des 250 travailleurs de la papetière. Afin de terminer les commandes, les travailleurs de la deuxième machine pourraient néanmoins rester jusqu’à la fin de l’année selon le porte-parole.

Dans le cas où les installations viennent à fermer, la reprise des opérations devient plus complexe. Même chose pour la coupe en forêt puisque plusieurs entrepreneurs forestiers, en arrêt depuis le 19 juin, ont quitté pour travailler ailleurs.

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