Crise forestière: le ministère veut prouver que les discussions avancent

12 août 2015
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Baie-Comeau – C'est en réponse aux commentaires des industriels de la Côte-Nord sur le peu d'avancement des rencontres sur la crise forestière que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a dévoilé hier, par communiqué, une nouvelle grille tarifaire pour le bois sur pied. 

Roxanne Simard

«Cette grille a été publiée la semaine dernière et concerne l’ensemble du bois coupé depuis avril 2015. On a cru bon de diffuser cette information pour montrer qu’il y a de l’avancement, surtout après la sortie d’Arbec disant que ça n’avançait pas», précise Mathieu Gaudreault, attaché au cabinet du ministère.

Ces nouveaux tarifs s’adressent à l’ensemble des industriels du Québec, mais représentent une diminution deux fois plus importante pour la Côte-Nord, soit 2,88 $ le mètre cube.

M. Gaudreault précise d’ailleurs que cette grille représente une aide importante pour les trois industriels puisque les nouveaux tarifs se rapprochent de ceux de 2008 qui faisaient partie de leurs demandes. Cette offre vient donc bonifier le plan d’aide de 13 millions de dollars proposé il y a quelques semaines.

Réaction des industriels à venir

Les industriels évaluent actuellement la nouvelle grille afin de chiffrer les réductions. Toutefois, puisque le nerf de la guerre concerne la notion commune de la valeur de la fibre sur la Côte-Nord, il y est fort possible que cette nouvelle grille soit de nouveau considérée comme une mesure nettement insuffisante pour redémarrer la coupe en forêt, arrêtée depuis le 19 juin.

Aucune date butoir pour le ministère

Questionné sur la possibilité de régler la crise d’ici la date butoir du 14 août, l’attaché de presse du ministère a fait savoir que le dialogue se poursuit au quotidien pour régler la crise le plus rapidement possible mais que la date butoir n’est pas tenue en compte.

«On ne travaille pas avec des dates butoirs. On parle quotidiennement avec les industriels et on travaille fort pour que les travailleurs retournent au travail», ajoute-t-il.

La cellule d’intervention forestière, dont fait partie le ministère des Finances, travaille toujours à évaluer le coût de la fibre. L’objectif est de réaliser un portrait cartésien région par région et essence par essence, de la valeur de la fibre.

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