La Pouponnière ferme ses portes

12 août 2015
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Baie-Comeau – Un deuxième «monument» du monde des affaires s’apprête à fermer ses portes au centre-ville du Plateau, à Baie-Comeau. Après la Boucherie Chez Marcel à la fin juillet, voilà que la Pouponnière tirera un trait, le 31 août, sur une soixantaine d’années d’existence.

Charlotte Paquett

Connue sous le nom de La Bibitte chic/La Pouponnière depuis qu’elle a changé de main en août 2009, la petite boutique de la rue de Puyjalon ne sera bientôt plus que souvenir. «Je ne ferme pas de gaieté de cœur, mais en raison d’une réorientation de carrière», explique la propriétaire, Manon Jean.

Dans les faits, Mme Jean occupe un nouvel emploi qu’elle adore, depuis octobre 2014. Une possibilité d’avancement se présente à elle. Or, elle travaille déjà sept jours sur sept. Pour une question de qualité de vie, elle se devait de faire un choix.

L’âme déchirée et reconnaissante à sa fidèle clientèle, Mme Jean se prépare donc à liquider ses vêtements de qualité pour bébés, enfants et adolescents. Plusieurs de ses lignes lui sont exclusives. 

Rappelons que, pour la femme d’affaires, l’arrivée de la division La Bibitte chic se voulait une façon de rejoindre plus facilement les ados.

Survol historique

La Pouponnière a ouvert ses portes à la fin des années 50 dans un local situé rue de Puyjalon, à l’étage supérieur du bar Le Vert Feuillage, dont les plus vieux citoyens se souviendront. Après quelques années, la boutique, propriété d’une madame Gagnon, a déménagé ses pénates de l’autre côté de la rue, dans le local actuel. La propriétaire a exploité le commerce pendant plusieurs années avant de le vendre à Mme Racette, son employée des sept dernières années.

Durant les années 90, une succursale de La Pouponnière a ouvert ses portes aux Galeries Baie-Comeau. Après une dizaine d’années en affaires, Mme Racette a décidé de concentrer ses activités à sa boutique de la rue de Puyjalon. Un important vol de vêtements du côté de la succursale du Secteur-Est l’a convaincue de prendre cette décision.

Réaction

Le président de la Société de développement commercial (SDC) du Plateau, Georges Daviault, accueille la nouvelle avec grande tristesse, lui qui voit partir un deuxième «monument» commercial en peu de temps, après la fermeture de la Boucherie Chez Marcel.

«On ne peut que déplorer ça. On fait appel à la mobilisation pour que l’espèce de cri à l’achat local prenne forme de façon concrète», lance M. Daviault. Au-delà des messages destinés à la clientèle, il rappelle aussi l’importance pour les commerçants de mettre en place des actions pour fidéliser la client.

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