André Pelletier dénonce son expulsion d’un comité consultatif

30 septembre 2015
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Baie-Comeau –Le comité consultatif sur l’avenir du skatepark de Baie-Comeau vit une certaine crise à la suite de l’expulsion de deux de ses membres, André Pelletier et son fils Dave. Des visions divergentes sur les orientations à privilégier sont à l’origine du conflit.

Charlotte Paquet

Puisque son appel à une intervention des élus de Baie-Comeau est resté lettre morte, M. Pelletier père a décidé, cette semaine, de dénoncer publiquement le traitement dont il a été l’objet à la mi-août. «On a été expulsés sans aucune justification valable ni droit de s’expliquer», déplore-t-il, en ciblant principalement le président de ce comité, le conseiller municipal Sébastien Langlois.

Faut-il rappeler qu’André Pelletier et un comité de jeunes avaient défendu bec et ongles pendant plusieurs mois la création d’un premier parc de planches à roulettes à Baie-Comeau en 1999. L’homme est toujours demeuré près de l’organisation. Selon lui, c’est d’ailleurs à la suite de propos qu’il a tenus lors d’une séance du conseil municipal en décembre 2014 que la Ville de Baie-Comeau a décidé de former le comité consultatif. Il a été invité à en faire partie par le maire Claude Martel.

Un document controversé

Les choses ont commencé à se corser au sein du comité après que M. Pelletier ait soumis un document étoffé sur sa vision du futur skatepark. «Mon document, c’était pour soulever un débat. Mon but, c’était de discuter entre les membres. On n’a jamais échangé là-dessus, jamais», précise l’exclu.

Le bénévole militait en faveur d’un projet ralliant les municipalités de la MRC de Manicouagan. Selon lui, le président du comité a simplement annoté des passages du document avant de le soumettre directement aux autorités municipales. «Dans ce dossier-là, je suis moins agressif que déçu. Lui (Sébastien Langlois) a décidé, c’est moi l’autorité et tu me déranges», ajoute-t-il.

De son côté, M. Langlois affirme que le document a bel et bien été discuté par le comité. «Pendant qu’il a présenté son projet, on a échangé», affirme-t-il. L’homme dénonce le fait que cette présentation soit survenue après deux séances de travail de quatre heures chacune qui avaient permis de retenir six sites potentiels. Or, le secteur proposé par M. Pelletier n’en faisait pas partie.

«Il n’a pas voulu se rallier à la majorité. Il est parti en cavale en catimini. On s’est dit que s’il ne pouvait pas travailler dans un projet commun, il n’avait plus sa place dans le comité», ajoute M. Langlois. Il déplore le fait que la sortie publique de M. Pelletier survient alors que le projet est en pleine phase de financement.

Un affront au bénévolat

À 76 ans et après toutes ses années d’implication dans le milieu, André Pelletier n’en revient pas de la façon dont il a été traité. «Ce n’est pas un geste qu’on pose envers un bénévole à Baie-Comeau. C’est un affront au bénévolat», martèle-t-il, en ajoutant qu’il ne se sentait aucunement supérieur à quiconque au sein du comité.

Au cours des dernières années, M. Pelletier a été reçu membre de l’Ordre du mérite nord-côtier et a remporté le prix Hommage Bénévolat-Québec.

Photo : André Pelletier dénonce l'affront dont il a été victime.

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