Docteur Grégoire : le conseil de discipline siège à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 2 février 2016
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Baie-Comeau – Le Conseil de discipline du Collège des médecins du Québec tient depuis mardi, à Baie-Comeau, des audiences sur sanction dans le dossier du Dr Serge Grégoire. Les témoignages entendus d’ici jeudi lui permettront de rendre la meilleure décision possible dans les circonstances.

Faut-il rappeler que le Conseil de discipline a déclaré le Dr Grégoire coupable, en octobre 2015, du non-respect de sa limitation permanente de pratique et de l’inscription de faux renseignements dans des dossiers médicaux. Les événements se sont produits au CLSC de Forestville en février et en mars 2014.

Le médecin doit respecter des limitations de pratique à vie depuis 2005. Elles découlent des inconduites sexuelles dont il a été reconnu coupable au début des années 2000 et pour lesquelles il a été radié provisoirement à deux reprises. Ces limitations l’obligent à être constamment assisté d’une infirmière pour les examens des seins et les examens gynécologiques et dans le cas de patientes le consultant pour des problèmes psychologiques.

Les représentants du Conseil de discipline sont réunis dans une salle de l’hôtel Le Manoir jusqu’à jeudi pour entendre des témoins. Par la suite, ils auront jusqu’à trois mois pour rendre leur décision.

Premier témoin

Le syndic adjoint du Comité de discipline du Collège des médecins, le Dr Mario Deschênes, a été le premier à témoigner mardi. Il a insisté sur l’importance que la prochaine sanction contienne des limitations qui soient claires et qui ne puissent porter à interprétation puisque, selon lui, le Dr Grégoire interprète régulièrement les limites qui lui sont imposées.

Le Dr Deschênes considère aussi que les limitations actuelles ne permettent pas de répondre adéquatement à la protection du public. Il suggère d’ailleurs de les élargir à toute personne âgée de moins de 14 ans afin d’éviter, a-t-il cité en exemple, qu’une maman qui se présente avec son poupon malade en profite pour consulter le médecin pour elle-même.

Les témoignages se poursuivent jusqu’à jeudi.

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