Coupes dans les CPE : l’année de pause permet d’espérer un revirement

Par Charlotte Paquet 2 mars 2016
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Près de 200 personnes avaient marché le 7 février contre les compressions dans les CPE.

Baie-Comeau – Le Regroupement des CPE de la Côte-Nord accueille avec un certain soulagement la décision de Québec de surseoir aux compressions de 36 M$ prévues pour 2016-2017 dans le réseau des centres de la petite enfance tout en lui versant une allocation transitoire de 41,1 M $.

Le directeur général du Regroupement, Réal Aloise, voit d’un bon œil cette décision. L’entente, dit-il, s’imposait en raison des délais du gouvernement pour confirmer les règles budgétaires de la prochaine année. « Il valait mieux prendre cette année de pause que de risquer de tout perdre », affirme-t-il.

Le nouveau ministre de la Famille, Sébastien Proulx, maintient cependant l’engagement de Québec de comprimer au total 73 M$, soit les 37 M$ amputés cette année et les 36 M$ qui devaient l’être en 2016-2017, mais qui sont finalement reportés à l’année suivante.

M. Aloise rappelle que de nombreux CPE sont en péril. L’allocation transitoire permet de souffler un peu, mais ce n’est que partie remise. Le directeur général salue tout de même le changement de ton positif du ministre Proulx. Il dit sentir une écoute et une ouverture plus grandes qu’avec celle qui l’a précédé, Francine Charbonneau.

« Par l’allocation transitoire, le ministre se donne le temps pour bien évaluer la situation. Nous aurons un an pour convaincre le nouveau ministre de l’importance de notre réseau pour les jeunes familles du Québec et que notre réseau ne peut plus assumer de nouvelles compressions sans affecter sérieusement la qualité des services de garde éducatif », conclut le directeur général.

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