Zones industrialo-portuaires au Québec : « Ça nous ouvre des portes qu’on n’avait pas avant »

Par Charlotte Paquet 9 mars 2016
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Baie-Comeau – C’est fait. Après des mois d’attente, Québec a confirmé, jeudi, la désignation de Baie-Comeau comme l’une des 16 zones industrialo-portuaires de la province et du budget de 300 M$ qui vient avec. Reste maintenant au milieu à faire en sorte d’en tirer profit le plus possible.

Président de la Corporation du port de Baie-Comeau, Marc Lefebvre se réjouit de la concrétisation du dossier. Enfin, le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, fait son nid dans cet important volet de la Stratégie maritime qui vise à appuyer le développement de zones industrielles à proximité de services portuaires et d’infrastructures routières et ferroviaires.

« Ça nous ouvre des portes qu’on n’avait pas avant et ça donne des outils pour développer nos ports », lance-t-il, tout en rappelant que le dossier de la cession du port, qui appartient toujours au gouvernement fédéral, doit se régler dans les plus brefs délais.

M. Lefebvre n’en demeure pas moins réaliste sur les retombées anticipées. « Tout ça va dépendre de la façon dont la région va se prendre en main et apporter des projets. Si on est capable de trouver des projets, la Stratégie maritime va nous aider à les réaliser», précise-t-il. Selon lui, les investissements consentis iront au mérite des projets soumis.

Le président de la Corporation du port de Baie-Comeau rappelle que toutes les zones industrialo- portuaires ont des projets dans leurs cartons. Le milieu baie-comois en a aussi. « Il va falloir être efficace et aller rapidement. On a des projets, mais rien dont je peux parler en raison d’entente de confidentialité avec les promoteurs. Il y a des projets d’envergure qui existent », assure-t-il.

Le plus gros

Un autre qui accueille avec grand bonheur l’annonce de jeudi, c’est le président-directeur général de la corporation Innovation et Développement Manicouagan et vice-président de la Corporation du port de Baie-Comeau, Marcel Furlong. « Pour nous, c’est très positif. On s’attend d’être reconnu depuis plusieurs mois. On nous dit que si on a besoin de nouvelles infrastructures ou si on a besoin de moderniser nos infrastructures pour attirer des promoteurs, il va y avoir de l’argent », dit-il.

M. Furlong rappelle que chaque zone recevra un budget pour créer un comité local qui aura la responsabilité de développer son secteur. Ce comité regroupera évidemment la Corporation, mais aussi  les ministères et les principaux acteurs concernés. En plus de délimiter la zone industrialo- portuaire, il préparera un plan de développement qui comprendra notamment les marchés potentiels et les occasions à portée de main pour attirer des investissements.

Il tarde aussi à M. Furlong que le dossier de la cession du port aboutisse. Il est d’avis que le prochain budget fédéral, qui sera présenté le 22 mars, pourrait apporter de bonnes nouvelles.

Selon l’homme, parmi les ports qui restent encore à céder, celui de Baie-Comeau est probablement le plus gros.

Marcel Furlong et Marc Lefebvre, respectivement vice-président et président de la Corporation du port de Baie-Comeau, entourent Guy Simard, directeur du développement industriel chez ID Manicouagan.

Marcel Furlong et Marc Lefebvre, respectivement vice-président et président de la Corporation du port de Baie-Comeau, entourent Guy Simard, directeur du développement industriel chez ID Manicouagan.

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