L’école Père-Duclos est sauvée pour trois ans

Par Charlotte Paquet 23 mars 2016
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Baie-Comeau – L’école Père-Duclos de Franquelin demeurera ouverte pour au moins les trois prochaines années. Finis les sursis d’un an pour le maintien des services éducatifs, au grand soulagement des parents.

Le conseil des commissaires de la Commission scolaire de l’Estuaire (CSE) a pris sa décision mardi soir, à la lumière de diverses considérations, la principale étant l’assurance d’obtenir de Québec un montant annuel de 24 000 $ pendant trois ans, par école située en milieu défavorisé, afin de favoriser la réussite éducative

Ce budget fait partie des mesures de réinvestissement en éducation annoncées récemment. « C’est un souffle nouveau pour du support qui représente 600 000 $ pour nos écoles », lance, heureux, le directeur général de la CSE, Alain Ouellet. Il permet de retirer pour un temps l’épée de Damoclès qui menace l’école Père-Duclos de Franquelin.

« Les nouvelles mesures pour le soutien à la lecture et à l’écriture ont fait le poids », souligne la présidente du conseil des commissaires, Ginette Côté. Mais il y a plus, comme le don de 30 000 $ offert par la firme Axor pour le maintien de l’école en 2016-2017. Axor est partenaire avec la municipalité dans la Société d’énergie rivière Franquelin, qui exploite la minicentrale hydroélectrique de la chute Thompson.

Mme Côté indique également que la légère hausse du nombre d’élèves, prévue au cours des trois prochaines années, a aussi compté dans la balance. Actuellement, six jeunes de niveau primaire fréquentent l’école Père-Duclos, mais en incluant les deux autres de cinquième et sixième année inscrits dans une école de Baie-Comeau à la suggestion de la CSE, ç’a en fait huit. L’an prochain, ce nombre passera à neuf et les deux années suivantes, à 11. Il en sera plus question pour certains de fréquenter une école de Baie-Comeau.

Déjà 6 000 $

Les écoles de Godbout et de Baie-Trinité, également dans une situation précaire en raison de leur petit nombre d’élèves, respectivement 10 et 20, profiteront aussi du budget de 24 000 $, qui représente le montant de base de la nouvelle mesure. Déjà, la CSE bénéficiera d’un montant de 6 000 $ par école pour terminer l’année scolaire.

« On reçoit déjà les sous pour les entretenir (les écoles) et on vient d’obtenir les sous pour la pédagogie », se réjouit M. Ouellet, qui admet qu’une aide à la hauteur de 24 000 $ par école est inattendue. « On entrevoit un changement de discours. Après les compressions des dernières années, une bouffée d’air, c’est heureux », précise d’ailleurs Mme Côté.

Du montant de 24 000 $, Québec demande que 16 000 $ soient alloués à l’enseignement et 8 000 $ à la bonification des services d’orthophonie. La CSE réclamera cependant plus de souplesse dans la gestion en tenant compte de la réalité de très très petites écoles. « Des écoles à 6 ou à 10 élèves, il n’y a pas grand commissions scolaires au Québec qui en ont », martèle le directeur général. La nouvelle mesure aurait été élaborée davantage pour des écoles de 100 ou de 200 élèves.

Fait à noter, la commission scolaire profitera aussi d’une bonification de 5 M$ d’un programme destiné au maintien de la dernière école de village.

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