La RMBMU tire son épingle du jeu à Lima

Par Charlotte Paquet 25 mars 2016
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Baie-Comeau – Les gens de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU) reviennent gonflés à bloc du 4e Congrès mondial des Réserves de biosphère de l’UNESCO, qui s’est tenu à Lima, au Pérou.

Couru par 1 200 représentants de 120 pays, l’événement, présenté aux 10 ans, s’est déroulé du 14 au 17 mars. Il s’agit d’un événement historique pour le Programme de l’homme et la biosphère de l’UNESCO, insiste la RMBMU.

Le congrès a notamment permis l’adoption de la déclaration de Lima, dans le cadre de la nouvelle stratégie 2016-2025 du réseau international des Réserves de biosphère. Cette déclaration, explique Eve Ferguson, chargée de projets et des communications au sein de l’organisation manicoise, mise notamment sur « le rôle du réseau mondial de Réserves de biosphère à constituer des modèles de solution en développement durable, d’innovation et de protection des savoirs autochtones. »

Tout en notant que ses projets s’inscrivent directement dans l’esprit de cette déclaration internationale, la RMBMU mentionne que ses représentants à Lima ont pu donner une voix à la Manicouagan dans son élaboration et l’adoption de cette déclaration internationale.

À l’avant-plan

L’équipe locale a préparé sa participation au congrès pendant plusieurs mois. Il faut dire qu’elle y a tenu plusieurs rôles. Eve Ferguson a notamment planifié et animé la présentation du réseau de l’Amérique du Nord et de l’Europe lors de la plénière d’ouverture.

Jean-Philippe Messier, directeur général de la RMBMU, a présidé un atelier où il a été question de l’expertise et des outils créés localement en matière de collaboration avec la grande entreprise, notamment dans le domaine minier et au chapitre de l’acceptabilité sociale.

Le partenariat de la réserve mondiale avec le programme Students on Ice, qui permet à des jeunes de la Manicouagan de vivre une expérience sur les changements climatiques en Arctique, a également suscité l’intérêt.

« C’est ce type d’activité de réseautage qui permet à la RMBMU de semer des partenariats à l’international et d’en faire ultimement bénéficier la Manicouagan », analyse M. Messier. Il croit d’ailleurs que les rencontres réalisées à Lima pourraient être bénéfiques dans le succès de la Station Uapishka, cette station de recherche scientifique qui est en train d’être mise en place par le Conseil des Innus de Pessamit et la RMBMU.

De son côté, le président de l’organisation locale, Patrick Desbiens, revient du congrès avec, entre autres choses, la certitude du rôle respecté et sollicité de la RMBMU au sein du réseau mondial des réserves de la biosphère.

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