La zone industrialo-portuaire reçoit 125 000 $ pour son développement

Par Charlotte Paquet 30 mars 2016
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Baie-Comeau – Le ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour, a signé à Baie-Comeau, mercredi, la toute première entente de collaboration liée à l’une des 16 zones industrialo-portuaires (ZIP) du Québec, l’un des axes d’intervention de la Stratégie maritime.

Du coup, M. D’Amour a aussi annoncé l’injection d’une enveloppe qui pourrait atteindre jusqu’à 125 000 $ pour l’élaboration d’un plan de développement de la ZIP de Baie-Comeau. Dans les faits, le gouvernement financera jusqu’à 70 % des dépenses engagées notamment pour la mise en place de mesures destinées à dresser la table pour favoriser la réalisation de projets.

Le ministre est arrivé à Baie-Comeau gonflé à bloc au sujet des ZIP, qui désignent des territoires industriels nouveau genre dont le développement sortira des sentiers battus. Un budget de 300 M$ est déjà prévu pour soutenir les projets d’investissements privés d’ici 2020, tandis que 200 M$ permettront d’appuyer les projets d’infrastructures portuaires et intermodales consacrés au transport des marchandises. Une autre enveloppe de 300 M$ devrait aussi être annoncée dans les prochaines semaines.

« Je vous invite à faire en sorte qu’on puisse travailler ensemble pour la prospection d’entreprises. On va aller aussi loin et aussi vite que la région de Baie-Comeau le décidera. Ultimement, ce que nous souhaitons, c’est l’implantation d’entreprises ici », a souligné le ministre, tout en notant le petit quelque chose de particulier et la chimie incomparable qu’il ressent dans la Manicouagan.

Rétrocession du port

Devant les représentants de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau et des ministères impliqués ainsi que du maire Claude Martel et du député de René-Lévesque, Martin Ouellet, M. D’Amour s’est engagé à tout faire pour faciliter l’aboutissement du dossier de la rétrocession du port de Baie-Comeau au milieu. Il doit d’ailleurs rencontrer bientôt le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau.

Selon lui, il n’est pas utopique de croire en un aboutissement d’ici la fin de l’année 2016. « Je pense que Baie-Comeau peut devenir un bel exemple au Québec », a indiqué le ministre, en rappelant que la région aura alors les coudées franches pour assurer son développement. Il n’a pas manqué de souligner qu’une contrepartie financière est nécessaire pour la mise à niveau des installations portuaires, qu’il a d’ailleurs visitées mercredi matin.

La ZIP et le transfert de propriété du port sont deux dossiers complémentaires, mais non dépendants l’un de l’autre, a-t-il aussi insisté.

Plus en spectateur

Appelé à prendre la parole, le maire Martel a mentionné que la Manicouagan ne peut plus se permettre, aujourd’hui, d’être spectateur et c’est le message qu’il dit lancer au gouvernement. La région veut prendre son avenir en mains.

L’élu municipal a aussi tenu à féliciter le ministre D’Amour de s’être rendu à Baie-Comeau en auto et non en avion comme bien d’autres de ses collègues. Selon lui, voilà une façon de mieux découvrir la région et ses atouts.

Fait à noter, le ministre délégué aux Affaires maritimes, qui relève du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, a prononcé une conférence lors d’un dîner organisé par la Chambre de commerce de Manicouagan (CCM), le 30 mars, afin de faire connaître la stratégie et à promouvoir la zone industrialo-portuaire auprès du milieu des affaires. Soixante-dix personnes y ont assisté.

La CCM insiste d’ailleurs sur l’importance du port pour l’économie de la Manicouagan et sur l’atout majeur que représente la désignation de la ZIP, notamment pour le développement du parc industriel Jean-Noël-Tessier et la réfection de la route 389. L’organisme promet de participer au déploiement de cette zone au potentiel énorme.

 

 

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