La Cache d’Amélie poursuit sur sa lancée

Par Charlotte Paquet 1 avril 2016
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Baie-Comeau – La Cache d’Amélie a 20 ans. Deux décennies à offrir des spécialités de fine cuisine en région, à Baie-Comeau, relèvent d’un véritable exploit. Aujourd’hui, Lynn Harvey et Glenn Forbes ont plus que raison de savourer pleinement ces noces de porcelaine dans le premier presbytère catholique de la ville.

En 20 ans, il en a coulé de l’eau sous les ponts dans le domaine de la restauration à Baie-Comeau. Des ouvertures, il y en a eu. Des fermetures, il y en a eu aussi. Mais tel un phare près d’une mer agitée, La Cache d’Amélie est demeurée bien ancrée au sol, sa réputation d’excellence y comptant pour beaucoup.

Les deux copropriétaires ont beau être fiers et heureux de fêter le vingtième anniversaire de leur restaurant, ils gardent la tête froide. Rien n’est acquis en ce bas monde et ils le savent bien, bien qu’ils demeurent confiants de pouvoir faire ce qu’ils aiment encore longtemps.

Le fait d’être propriétaires du bâtiment abritant La Cache d’Amélie et d’habiter à l’étage est un élément de l’équation dans leur réussite dans secteur de la fine cuisine. « La différence, c’est qu’on est deux. Lynn est en salle, moi aux cuisines et on habite ici. Sans ça, oubliez ça en région. Ça fait 38 ans que je suis là-dedans (la restauration) et les seuls qui réussissent sont comme nous. Les autres se sont tous plantés », raconte M. Forbes.

La restauration n’est pas un secteur des plus faciles à gérer. Comme le souligne le couple, des samedis soirs à 80 clients, ç’a arrive, mais des soirs à zéro client aussi. « En restauration, c’est toujours une boule de cristal », martèle Mme Harvey.

S’adapter

Les deux partenaires font tout pour s’adapter à la réalité économique des dernières années à Baie-Comeau, qui est à des années-lumière de celle qui prévalait lorsqu’ils ont ouvert leur restaurant. En 1996, rappellent-ils, l’économie voguait allègrement sur les flots des travaux d’agrandissement à l’aluminerie Alcoa. La confiance régnait et les gens avaient plus de facilité à mettre leurs mains dans leurs poches.

Aujourd’hui, la situation est tout autre. « On essaie de s’adapter à la période économique plus difficile à Baie-Comeau ces dernières années. Il y a plein de belles choses qui ont fermé », note, attristée, la restauratrice. Ce n’est pas juste à Baie-Comeau que ça va mal en restauration, c’est dans l’ensemble du Québec, précise M. Forbes.

Pour s’adapter, le couple a revu son menu. Finies les tables d’hôte quatre services et bienvenus à des mets à la carte dont les prix conviennent aux plus petits budgets, sans pour autant sacrifier dans la qualité. « Nous, on est dans une passe où il faut faire rentrer du monde. On n’est pas plus fins que les autres », précise encore la dame.

Le menu reprend en somme les promotions des festivités du 20e anniversaire de début 2016. « Les gens nous disaient, c’est le fun, on a bien mangé et ça ne nous a pas coûté trop cher », ajoute Mme Harvey. La Cache d’Amélie a toujours été classée comme le restaurant de l’événement. Les propriétaires s’en réjouissent, mais souhaitent aussi attirer les clients autrement que pour célébrer un anniversaire de naissance ou de mariage.

Se serrer les coudes

Mme Harvey insiste aussi sur l’importance de se serrer les coudes dans le milieu, particulièrement en cette période difficile sur le plan économique. Elle affirme que si l’achat local est indéniablement important pour faire rouler l’économie, l’entraide entre les gens d’affaires est également nécessaire. « Ici, il y a une petite prise de conscience à avoir », laisse-t-elle tomber.

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