La philosophie des Lumières a façonné le monde moderne

Par Charlotte Paquet 12 avril 2016
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Baie-Comeau – Une centaine de personnes ont découvert ou redécouvert la philosophie des Lumières, le 5 avril, à l’occasion du passage au Cégep de Baie-Comeau de Mitia Rioux-Beaulne, un professeur de philosophie de l’Université d’Ottawa.

M. Rioux-Beaulne, véritable passionné de cette philosophie émanant du 18e siècle, a prononcé sa conférence dans le cadre de la série , chapeautée par l’enseignant Dave Savard, du cégep. Pendant un peu plus d’une heure, le conférencier a tenté de démontrer à son auditoire jusqu’à quel point, dans le monde moderne d’aujourd’hui, on est des héritiers de la philosophie des Lumières.

« C’est la philosophie qui a contesté le pouvoir monarchique. Ç’a été une période importante qui a mené à la Révolution française et à la naissance de la démocratie. La philosophie des Lumières, c’est la philosophie de la démocratie et des droits de l’homme », a-t-il indiqué en entrevue.

Selon cette philosophie, a poursuivi M. Rioux-Beaulne, « autrui ne peut jamais prétendre d’avoir plus raison que moi. » Ce courant incite à élargir son bagage de connaissances afin de se donner un regard critique sur le monde qui l’entoure. « C’est une recherche d’autonomie puisqu’on est soi-même responsable de notre destinée », a-t-il renchéri.

C’est d’ailleurs à l’époque des philosophes des Lumières qu’une séparation s’est faite entre la politique et le clergé. « Ce sont eux qui ont commencé à dire que les prêtres ne possédaient pas plus la vérité que moi », explique l’enseignant universitaire.

De bons héritiers?

« On retourne à nos sources avec les philosophes de la Lumière, mais peut-on se dire qu’on est des bons héritiers? Non, pas toujours. Il y a des choses qui fragilisent les philosophes de la Lumière, comme la privatisation des connaissances, notamment des compagnies pharmaceutiques », souligne M. Rioux-Beaulne.

Par le développement de nouveaux outils pour améliorer nos connaissances, oui, on s’inscrit dans le courant de la philosophie de la lumière, admet-il M. Rioux-Beaulne, mais ce n’est plus le cas avec un système de l’éducation mis en péril.

 

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