Feux de forêt en Alberta: Un Nord-Côtier sur place raconte

5 mai 2016
Temps de lecture :

Depuis mardi, des centaines de citoyens albertains évacués se réfugient dans le campement de travailleurs où loge le Septilien, Adam Chevarie. «C’est pas drôle à voir, je vais te dire», a confié au Journal Le Nord-Côtier le monteur d’acier de 25 ans, à l’emploi de la compagnie Suncor.

Fanny Lévesque

«C’est ben plein de monde ici. Ils ont commencé à rentrer des bus et des bus hier, ils accueillent des familles, des chiens, des enfants… C’est un peu chaotique», a-t-il expliqué. Le campement Fort Hills se trouve à 90 kilomètres au nord de la ville de Fort McMurray, ravagée par un brasier d’une rare intensité.

«Les enfants à moitié endormis, les femmes enceintes… C’est vraiment pas drôle. Ils ont tous perdu leur maison ou ils sont en train de la perdre (…) Quand j’ai vu les enfants, ça m’a donné comme une claque».

Selon lui, une aile du campement a été mise à la disposition des citoyens évacués.

«J’ai signé des papiers comme quoi, s’ils avaient besoin de ma chambre, je la laisserais, que je m’organiserais ailleurs comme dans le gymnase», a-t-il indiqué. Adam Chevarie assure que les autres travailleurs ont fait de même, que tout le monde est «très compréhensif».

Les installations auraient une capacité d’accueil totale autour de 2500 personnes, toujours selon le Septilien.

Les travaux ont été suspendus aujourd’hui, mais pourraient reprendre demain, explique-t-il. «On va peut-être travailler demain parce qu’ils ne seraient pas capables de nous sortir de nous flyer avant dimanche (…) le feu ne serait pas trop, trop dangereux non plus pour nous autres, mais ça change toutes les heures».

Pas trop inquiet pour l’heure, le Septilien confirme néanmoins qu’un «bon nuage» de fumée est visible du campement, vers le sud. «On surveille tout ça», dit-il.

 

Cet article a été publié le 4 mai sur le site du Journal Le Nord-Côtier.

Partager cet article