L’Ouest américain à moto, rien de moins!

Par Charlotte Paquet 19 mai 2016
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Baie-Comeau – Ne cherchez pas Harold Michaud à Baie-Comeau dans le prochain mois. Ne cherchez pas non plus Denis, Sylvain, Herman, André, Louise et Line, ses six compagnons d’aventure. Ne les cherchez pas puisqu’ils seront occupés à parcourir les plus beaux coins de l’Ouest américain sur leurs motos.

Les sept motocyclistes baie-comois ont atterri à Las Vegas samedi (14 mai). Ils y ont rejoint un Rimouskois qui fait également partie de l’épopée. Acheminés par la route, leurs bolides les attendaient dans un entrepôt. Depuis dimanche, le groupe s’est lancé à l’assaut de 16 états américains.

Quelques jours avant son grand départ, l’initiateur de cette longue randonnée était fébrile. « C’était comme mon rêve de voir l’Ouest américain et c’est le rêve de la plupart des motocyclistes. Je rêve de rencontrer un roadrunner », a mentionné Harold Michaud avec un large sourire lui éclairant le visage en faisant référence à cet oiseau bizarre qui habite les zones arides et de basse altitude du Colorado, de l’Utah et du Nevada, entre autres.

« Les décors qu’on voit dans les films western, on va rouler ça à moto », a ajouté, les yeux rêveurs, celui qui a bien l’intention de privilégier les routes secondaires aux autoroutes pour voir du pays. « Je vais courir après les parcs nationaux et les petites routes plutôt que les centres-villes. Si j’ai le choix de rentrer dans le cœur de Los Angeles ou de prendre une petite route longeant le Pacifique, je vais prendre la petite route », a assuré celui qui se décrit davantage comme un navigateur plutôt qu’un organisateur.

Courir après les wow!

Harold Michaud dit vouloir « courir après les wow! » afin que les membres du groupe reviennent à Baie-Comeau la tête remplie d’images et d’expériences incroyables. Il veut que leurs souvenirs de voyage en fassent rêver d’autres. « Je suis un trippeux qui va essayer de faire tripper les autres », a-t-il poursuivi en riant.

Même si le groupe privilégiera les routes panoramiques et les parcs, il y a tout de même des incontournables à voir dans les villes. Le motocycliste note au passage la ville d’Hollywood et son recouvert des étoiles de célébrités ainsi que le Golden Gate, ce fameux pont suspendu qui relie la baie de San Francisco à l’océan Pacifique en Californie.

Parmi les autres du voyage de moto, il y a ces montagnes de 14 000 pieds d’altitude ou encore cette côte mythique près de San Francisco qui s’amorce à 13 000 pieds d’altitude et qui descend de façon continue jusqu’au niveau de la mer.

« On va rouler dans des déserts à perte de vue. On va rouler à une place, soit Dead Valley, qui est l’endroit le plus bas aux États-Unis, à 250 pieds sous le niveau de la mer », a ajouté celui qui espère aussi se rendre jusqu’à San Diego afin de frôler la frontière mexicaine.

Trajet de 14 000 km

Les motocyclistes devraient rouler 14 000 km d’ici leur retour à Baie-Comeau, prévu le 14 juin. Il est question d’une moyenne quotidienne de 450 km.

Chaque membre du groupe a pu étudier la documentation liée à deux états dans les semaines précédant le grand départ. Ainsi, tous les jours, à l’occasion d’un 5 à 7, un motocycliste aura en mains les informations pour planifier le plan de route de la journée du lendemain au gré de l’état à visiter, ce qui n’empêchera pas ses compagnons de voyage de mettre leur grain de sel.

Hormis le soir de l’arrivée à Las Vegas, aucun hôtel n’a été réservé. Les voyageurs planifieront leur hébergement au jour le jour. « À chaque soir en se couchant, on saura cependant où l’on dort le lendemain », a assuré Harold Michaud. La prochaine destination sera établie en conséquence d’un trajet autour de 450 km.

Préparation d’un an

Le navigateur n’en est pas à sa première expérience dans l’organisation de voyages de groupe de motos (et de motoneiges). « C’est mon cinquième voyage au long cours », a-t-il souligné, en parlant notamment d’expéditions réalisées dans les provinces maritimes ainsi que dans une partie des États-Unis.

Il y a environ un an, Harold Michaud a lancé l’idée de l’Ouest américain sur la page Facebook de l’Association motocycliste Manicouagan. Lentement, des gens ont répondu présents. Partir 30 jours, ce n’est cependant pas à la portée de tous. Quand le chiffre magique de huit a été atteint (en incluant le motocycliste rimouskois qui est de l’aventure), il a fermé la période d’inscription.

« On ne se connaît pas plus qu’il faut. Moi, ce que je voulais, c’était des motocyclistes passionnés d’aventure », explique celui qui n’a pas peur des imprévus. Selon lui, les imprévus font partie de l’aventure.

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