L’édition 2016 de la Revue d’histoire de la Côte-Nord est lancée

Par Charlotte Paquet 29 juin 2016
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Président de la Société historique de la Côte-Nord , Raphaël Hovington est très fier du dernier numéro de la Revue d’histoire de la Côte-Nord. Il est entouré ici de Pierre-Philippe Landry, Marc Champagne, Luc Roy, François Guindon et Catherine Pellerin.

Baie-Comeau – La Société historique de la Côte-Nord (SHCN) vient de lancer l’édition 2016 de La Revue d’histoire de la Côte-Nord. À l’intérieur de ses 92 pages, elle aborde une multitude de sujets dans des textes qui se démarquent par leur richesse et par l’imposante recherche qui a précédé leur rédaction.
Cette richesse des textes et l’imposante recherche qu’il y a derrière chacun caractérisent le dernier numéro, selon Raphaël Hovington, président de la SHCN, directeur de la Revue et l’un de ses 16 auteurs. « Les gens prennent un sujet et le creusent. Ça peut prendre un an ou même deux pour la recherche », souligne-t-il, en insistant sur la grande passion pour l’histoire qui anime les gens qui signent un papier.
Dans la Revue, une belle place est accordée à l’histoire du chantier Manic-5, un chantier qualifié de mythique. Sylvie Laneuville, historienne et muséologue pour Hydro-Québec, écrit le texte qui s’étend sur cinq pages et qui est joliment illustré. La photo de la fameuse poignée de main échangée par René Lévesque, Jean Lesage et Daniel Johnson à la veille de l’inauguration de Manic-5, en 1968, apparaît d’ailleurs en page couverture de l’ouvrage. Rappelons que le premier ministre Johnson décédera dans la nuit suivante.
Des pans d’histoire
Comme le souligne M. Hovington, les 17 textes très bien documentés qu’on retrouve dans la Revue permettent aux lecteurs d’explorer plusieurs chapitres de l’histoire nord-côtière. À travers le papier de l’archéologue François Guindon, ils plongent dans l’histoire des fouilles archéologiques réalisées à la Ferme Hovington, à Tadoussac, à l’automne 2014.
Pour sa part, l’archiviste de la Société historique de la Côte-Nord, Catherine Pellerin, devrait ravir les amateurs de généalogie avec son texte portant sur la Famille Demasson, qui a vécu un temps à la Pointe-aux-Esquimaux (Havre-Saint-Pierre) avant de quitter la région pour le Manitoba. La bougie d’allumage de son travail d’enquête et d’écriture, elle l’a eue en découvrant une note écrite par Placide Vigneau au verso d’une photo de famille.
Les gens qui se passionnent pour l’histoire sont curieux. Selon M. Hovington, c’est d’ailleurs l’une des qualités de Marc Champagne qui a fouillé ici et là afin d’écrire l’histoire d’un mariage douteux survenu à Saint-Jean-Port-Joli en 1774 entre Laurent Chouinard et Marie-Claire Gagnon. La célébration qu’ils avaient organisée, malgré le refus du curé de les marier, avait mené à leurs excommunions ainsi qu’à celle de tous les paroissiens y ayant assisté.
L’histoire des cimetières de Baie-Comeau est un autre thème exploré. Luc Roy signe un premier texte d’une série de deux sur ce sujet. Sandro Célant aborde l’histoire du Drakkar de Baie-Comeau à l’occasion du vingtième anniversaire de l’équipe de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Parmi les auteurs, il y a aussi Bernard et Pierre-Philippe Landry qui s’intéressent à Charles Chouinard, alias Barbe Rouge, un personnage légendaire de Natashquan.
Raphaël Hovington n’est pas en reste avec son reportage étoffé sur la démission, en 1956, du premier évêque de la Côte-Nord, Mgr Napoléon-Alexandre Labrie. Il a toujours prétendu que c’était pour des raisons familiales. Soixante ans plus tard, le mystère persiste, mais l’auteur dit avoir tout de même mis la main sur des documents uniques et intéressants.
Travail conjoint
La Revue d’histoire de la Côte-Nord est produite conjointement et en alternance par la Société historique de la Côte-Nord et la Société historique du Golfe. En plus des 16 auteurs, qui proviennent de la Côte-Nord et même d’ailleurs, 3 collaborateurs apportent leur contribution au projet.
Le numéro de juin 2016 a été tiré à 800 exemplaires.

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