Le sourire, langage universel!

10 août 2016
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Même si, depuis que je suis au Brésil, je me sens plus souvent que d’habitude comme une étrangère, le sourire que l’on offre à un Carioca, cette petite attention, lorsque l’on voit ses yeux s’illuminer, c’est le sentiment le plus réconfortant qui peut exister.

J’ai bien beau me sentir à l’autre bout du monde, être loin de mes repères, ne pas comprendre un foutu mot de ce qu’on me dit (même si je comprends quelques mots portugais ici et là), je découvre que sourire est mon arme la plus secrète et utile dans les rues de Rio.

« E eu sou Canada, falla pouco portuguess, falla francês » (je viens du Canada, je parle un petit peu portugais, ma langue d’origine est le français) sont les mots que je dis et répète 1000 fois par jour. « Canada-Québec », les Brésiliens en rêvent! C’est une terre d’accueil qui a une signification d’une meilleure vie. L’idéal, pour eux, c’est chez nous, et ce, même avec nos températures exécrables de l’hiver.

Sourire en toutes circonstances

Sourire quand on ne comprend pas un foutu traitre mots de ce que l’on nous dit : ce matin, à l’appartement, nous étions embarrés à l’intérieur, un problème de poignée de porte défectueuse. On regardait tous le foutu téléphone en se disant : « qui va être assez fous pour téléphoner la réception, eux qui ne comprennent pas un mot français et anglais… et comment leur expliquer, maintenant, que nous sommes prisonniers à l’intérieur ». On a eu ben beau regarder du haut de notre balcon, mais, même du deuxième étage c’est encore trop haut. .. Je fonce, je compose #9.

Dans ce temps là, tu te dis : « au diable, pas question de rester dans l’appartement toute la journée. On est à Rio après tout on a pas une minute à perdre. Ils vont finir par comprendre au moins un ou deux mots dans tout ce que j’essaie de leur dire ». Non, niet, rien, no comprendo, rien à faire, mon accent français trahi toute ma volonté, aidé par mon dictionnaire!!!

Voilà qui me passe par la tête « emergency-help-911 ». Tiens, des mots internationaux que finalement quelqu’un finit par comprendre! Sourire quand il faut être prêt à t’aider, que tu ridiculises la situation dans ton for intérieur pour sortir vaincu de la phrase qui tue : « je ne comprends pas »!

Parler français : une porte de sortie

Comme bénévole, on nous a remis une carte de transport qui nous permet de nous rendre au travail et de revenir, mais avec un nombre de passages limité. Le problème étant que nous ne connaissons pas la limite du nombre de passage ou qu’on nous l’a dit, mais que nous n’avons pas compris. Peut-être un peu des deux…Bref, à notre retour, nous devons passer la guérite pour le métro et notre entrée est invalide. Me voilà donc qui décide de parler français et de faire ma bénévole internationale innocente qui ne comprend pas trop ce qui se passe et qui vient de finir de travailler et qui désire plus que tout retourner à la maison. « E eu sou canada, falla francês! »

Ah que parler français est une porte de sortie à 1millions de dollars! Ca marché en Russie, pourquoi ça ne marcherait pas ici?;— )! On m’a laissé passer. Des histoires comme celles-là, j’en ai plein mon baluchon et ça ne fait qu’une semaine que je suis ici.

On y arrive toujours

Le peuple brésilien est un peuple généreux, aidant et conciliant. Il désire plus que tout que l’on s’intéresse à lui. La beauté de toute l’histoire est qu’avec des gestes, des grimaces et des dessins, on réussit toujours par se faire comprendre et entrer en relation avec les gens.

Ce n’est pas facile, loin de là. Parfois tu voudrais juste «brailler». Faut croire que c’est ça sortir de sa zone de confort… pis dans le fin fond, j’aime ben ça pareil. Quand un sourire vaut mille mots!

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