Le CISSS rassure les familles des résidents

Par Charlotte Paquet 11 août 2016
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Baie-Comeau – Les familles des 13 résidents qui occupent une partie du troisième étage du Centre d’hébergement Boisvert peuvent se rassurer. Malgré l’incertitude liée à la fin imminente du contrat alloué au Centre de convalescence Pie-XII à titre de ressource intermédiaire, les personnes hébergées ne seront pas laissées en plan.

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord lancera sous peu un appel d’offres pour dénicher un promoteur souhaitant offrir un service de ressource intermédiaire. Le contrat avec l’actuel promoteur, conclu de gré à gré sur une base temporaire en 2012, prend fin le 1er septembre.

Selon Dyane Benoît, directrice du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées et responsable des ressources intermédiaires et des ressources de type familial, la création d’une ressource intermédiaire dans un établissement de soins de longue durée visait à résoudre le problème des personnes âgées en attente d’une place en hébergement et occupant des lits de courte durée au quatrième étage de l’Hôpital Le Royer.

« C’est évident que, demain matin, aucune personne âgée ne se retrouvera à la porte. Les gens vont rester en place tant qu’un promoteur ne lèvera pas la main », précise Mme Benoît. Elle dit comprendre l’inquiétude des familles, d’autant plus que le Centre de convalescence Pie-XII a transmis des avis de licenciement aux employés au service de ces 13 résidents. L’inquiétude fait également suite aux travaux d’aménagement de 15 nouvelles places en soins de longue durée au troisième étage du Centre d’hébergement Boisvert, places qui seront livrées à l’automne après un investissement de 3,3 M$.

« Nous, selon la loi, on est obligé d’aller en appel d’offres public. Comme on arrive en fin de contrat, il est convenu qu’on parte en appel d’offres pour aller chercher l’intérêt des promoteurs pour exploiter une ressource intermédiaire », poursuit la directrice. Un promoteur pourrait choisir d’exploiter cette forme d’hébergement dans la communauté ou encore sur les lieux actuels. Rien n’empêche le Centre de convalescence Pie-XII de répondre à l’appel d’offres, tout comme rien ne l’empêche de prolonger son contrat de trois mois, proposition qui lui a d’ailleurs été faite, précise Mme Benoît.

Le Manic a tenté de joindre la propriétaire du Centre de convalescence Pie-XII, mais en vain.

Des réponses tardives

Jean-Paul Le Guilcher dénonce la brume dans laquelle les familles des résidents sont laissées. Depuis mars dernier, sa mère de 94 ans est hébergée dans la ressource inter-médiaire. « Elle a encore toute sa tête. Je lui apporte le journal chaque jour et elle regarde la télévision», précise-t-il. Or, à un mois de l’échéance du 1er septembre, le Baie-Comois avait beau poser des questions, personne ne pouvait lui répondre. Ni les employés ni l’exploitante.

« Est-ce que nos parents vont être pris en charge? On n’a aucune réponse. Personne ne le sait. C’est un peu angoissant », a confié M. Le Guilcher au journal au début de la semaine dernière. Or, par un étrange hasard, selon lui, le jour même où le journal interpellait le CISSS pour obtenir des réponses, une travailleuse sociale du CLSC l’appelait. « Elle m’a dit : “ Ne vous inquiétez pas. On ne les mettra pas dehors. “ En même temps, je m’inquiète pareil », avoue-t-il.

M. Le Guilcher rappelle que le moindre changement peut bouleverser le quotidien d’une personne âgée. Quand sa mère a quitté le Château Bellevue pour le Centre d’hébergement Boisvert, il a eu du temps pour la préparer.

S’il faut que les résidents quittent l’endroit actuel, il espère que les familles le sauront suffisamment tôt pour faciliter les choses.