Secouriste spécialisé D.L.M.G. prend le relais

Par Charlotte Paquet 16 août 2016
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Baie-Comeau – Une nouvelle entreprise de secourisme vient d’ouvrir ses portes à Baie-Comeau. En place depuis le 29 juin, Secouriste spécialisé D.L.M.G. prend le relais de l’Ambulance Saint-Jean, qui a cessé ses activités dans la Manicouagan en octobre.

L’entreprise de services a beau être nouvelle, ses copropriétaires, eux, sont loin d’être de nouveaux venus dans le monde du secourisme. Ce sont plutôt des visages connus et aperçus ici et là lors d’événements populaires. Manon Gauthier et Donald Lebreux, qui comptent respectivement 31 et 45 ans d’expérience, étaient parmi les visages de l’Ambulance Saint-Jean jusqu’à l’automne dernier.

Secouriste spécialisé D.L.M.G. se décline en trois volets. Dans un premier temps, elle fait dans le service à la communauté en secourisme général et, bientôt, en thérapie canine. Dans un second temps, elle effectue la vente et le service de produits de premiers soins, comme des pansements, des défibrillateurs et autres. Finalement, en troisième lieu, elle offre de la formation en premiers soins et en réanimation cardiorespiratoire au grand public.

Les associés comptent sur les activités de formation pour se donner un salaire. Ils offrent à la population un service d’instructeurs locaux plutôt que de l’extérieur, comme c’était souvent le cas dans le passé.

Réinvestissements

Les revenus générés par les activités de service à la communauté, dispensées par les propriétaires et des bénévoles formés, seront réinvestis directement dans l’entreprise, tout comme ceux du secteur de l’approvisionnement. Rappelons que les secouristes généraux agissent comme bénévoles lors des événements, mais qu’un montant est versé à l’entreprise.

Quatre anciens bénévoles de l’Ambulance Saint-Jean font équipe avec la nouvelle entreprise, tout comme deux autres formés en techniques ambulancières. La porte est ouverte aux personnes déjà formées en secourisme général ou qui souhaitent le devenir. Les bénévoles sont formés et équipés gratuitement. Secouriste spécialisé D.L.M.G. a déjà commencé à investir dans l’achat d’équipements de base pour remplir sa mission, mais c’est loin d’être terminé. « On est parti de beaucoup d’équipements (avec l’Ambulance Saint-Jean) à zéro équipement », raconte Manon Gauthier.

Dans les faits, pour l’an 1 de l’entreprise, les prévisions sont de 40 000 $ en achats. Un deuxième défibrillateur est en commande. L’achat d’un mannequin au coût de 8 000 $ est prévu pour la formation. « On se donne un an et demi à deux ans pour rentabiliser les équipements », précise Donald Lebreux.

Manœuvres de réanimation

Les deux partenaires insistent sur l’importance de connaître les manœuvres de réanimation cardiorespiratoire pour sauver des vies. Avec toute l’expérience qu’ils ont, ils savent de quoi ils parlent. « Manon et moi, il y a des gens à qui on a sauvé la vie », martèle l’homme.

Ils se souviennent notamment d’une personne victime d’une crise cardiaque lors d’un match du Drakkar. Ils gardent aussi en mémoire ce matelot de la compagnie AML terrassé par un infarctus à bord d’un bateau de croisière dans le port de Baie-Comeau, à l’occasion des Fêtes du 75e anniversaire de la ville. Il avait fallu faire déplacer d’urgence le Camille-Marcoux afin de permettre l’accostage de l’autre bateau et le transport du malade par ambulance.

« Avec les manœuvres de réanimation, on a 5 % de chance de repartir le cœur. Avec un défibrillateur, on augmente les chances de 3 %. À chaque minute sans manœuvre, on descend de 10 %. Au bout de quatre minutes, ça fait 40 % », explique le secouriste spécialisé.

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