D’autres voix s’élèvent contre Optilab

Par Charlotte Paquet 4 octobre 2016
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Baie-Comeau – Il n’y a pas que l’APTS qui monte aux barricades contre le projet Optilab. La CSN, qui participait aussi à la rencontre du 28 septembre avec des représentants du CISSS de la Côte-Nord, réclame un moratoire sur son entrée en vigueur.

« Nous sommes très déçus du peu de considération dont fait preuve le ministère à l’égard de la santé et de la sécurité des Nord-Côtiers. Les prélèvements de nos concitoyens voyageront par la route et seront soumis aux risques et aléas du seul lien routier existant entre les laboratoires associés et le laboratoire serveur », déplore Yvon Payeur, président du syndicat des techniciens et professionnels de la santé et des services sociaux (CSN).

L’organisation syndicale a bien l’intention d’interpeller le ministre responsable de la Côte-Nord, Pierre Arcand, à ce sujet.

La CAQ

Par ailleurs, le jour même où les syndicats étaient convoqués à une rencontre avec des gens du CISSS, à l’Assemblée nationale, le critique de la Coalition avenir Québec (CAQ) en matière de santé, le député de Lévis, François Paradis, a également exigé un moratoire. Selon lui, il y a trop d’inconnus actuellement pour aller de l’avant. Les risques d’erreurs et de pertes d’échantillons qui devront parcourir de longues distances sont trop grands.

La CAQ demande au ministre Barrette de mettre le pied sur le frein, d’autant plus qu’il a été incapable de confirmer qu’avec Optilab, aucun patient ne sera forcé de reprendre un examen. « Ces manques d’engagements et de garanties démontrent à quel point sa réforme n’est pas mûre», a souligné François Paradis.

Le député réagit

Le député péquiste de René-Lévesque, Martin Ouellet, dénonce aussi ce nouvel exemple de centralisation et de coupures en région. « Nous sommes ouverts à une amélioration du fonctionnement de nos laboratoires, mais nous voulons le faire en consultant les acteurs concernés, et ce, sans mettre à risques les analyses », souligne-t-il.

Le démantèlement des régions se poursuit et la perte de services de proximité et d’expertise en technologie médicale a de quoi inquiéter, conclut l’homme politique.

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