Le policier Ostigny est porté à son dernier repos

Par Charlotte Paquet 6 octobre 2016
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Plus de 150 policiers ont participé aux funérailles de leur collègue décédé en devoir, Jacques Ostigny, à Baie-Comeau vendredi.

Plus de 150 policiers ont participé aux funérailles de leur collègue décédé en devoir, Jacques Ostigny, à Baie-Comeau vendredi.

Baie-Comeau – Le policier Jacques Ostigny a été porté à son dernier repos, vendredi, en la cathédrale Saint-Jean-Eudes, à Baie-Comeau, sa ville natale. En plus de sa famille et de ses amis, plus de 150 policiers de partout au Québec ont pris part aux funérailles, au cours duquel un hommage protocolaire a été rendu à celui qui a œuvré 24 ans au sein de la Sûreté du Québec.

On se souviendra que l’agent du poste de la MRC de la Haute-Côte-Nord est mort en devoir le 21 septembre, à Tadoussac. Il était âgé de 51 ans. Il a été terrassé par un malaise cardiaque alors qu’il participait à des recherches, dans un sentier du fjord du Saguenay, pour retrouver un jeune couple de touristes. En raison de l’inaccessibilité des lieux en véhicule, un avion des Forces armées canadiennes l’a récupéré et transporté à l’hôpital, où son décès a été constaté.

Époux de Marie-Claude Lévesque, native de la Haute-Côte-Nord, et père de Frédérique, Jacques Ostigny était de retour dans sa région depuis juin seulement. Il travaillait comme patrouilleur après avoir passé de nombreuses années au quartier général de la SQ à Montréal, principalement comme chef reconstitutionniste à la Direction de la sécurité routière.

Pour le dernier droit de sa carrière, il avait fait le choix de revenir à ses origines nord-côtières, même si cela l’a obligé à remettre son grade de sergent.

Jacques Ostigny a grandi dans le quartier Saint-Georges, à Baie-Comeau. Il a travaillé pour l’ancienne Sûreté municipale pendant quelques années avant de quitter la Côte-Nord.

Tout un décorum

Un imposant décorum a marqué les funérailles du disparu. Outre ses collègues policiers et le personnel civil du poste de la MRC de Haute-Côte-Nord, une quinzaine de policiers reconstitutionnistes ont participé à la cérémonie, célébrée par le curé Yves Lemieux, avec la collaboration de l’aumônier de la Sûreté du Québec, Lucien Ouellet.

Parmi tous les policiers présents à Baie-Comeau, il y avait également plusieurs membres de la Gendarmerie royale du Canada. Des ambulanciers de la Côte-Nord fermaient la marche lors de l’entrée officielle dans l’église.

L’hommage protocolaire aux policiers décédés dans l’exercice de leurs fonctions doit toujours recevoir l’aval de la famille auparavant. En un peu plus de deux ans, six policiers sont morts en devoir au Québec.

La veuve du défunt et le directeur du poste de la MRC de la Haute-Côte-Nord, Carl Gauthier, se sont adressés à l’assistance avant que les funérailles prennent fin avec le rituel de circonstance, soit la remise du képi à Mme Lévesque, la remise du drapeau de la SQ à sa fille Frédérique et l’interprétation par un trompettiste de la pièce .

Un homme heureux

Le lieutenant Jason Allard, grand patron de la Direction des communications de la SQ, a très bien connu Jacques Ostigny, avec qui il a partagé un bureau pendant de nombreuses années au quartier général à Montréal. Les deux hommes étaient plus que des collègues, ils étaient des amis. Ce n’est donc pas habillé en uniforme, mais bien en civil que le lieutenant a dit un dernier au revoir au disparu, vendredi.

« Pendant 14 ans, on a été dans le même bureau à se parler, entre autres, de nos fins de semaine », confie le policier pour bien faire saisir que les deux hommes étaient devenus des amis. Selon lui, Jacques Ostigny était très heureux de son choix de revenir dans sa région natale pour reprendre la patrouille sur la route et en VTT.

Comme policier, le défunt se démarquait par son intégrité impressionnante, selon le lieutenant Allard. « Lui, il était la coche de plus », fait-il remarquer avant de conclure ainsi : « Il mettait son uniforme et il était fier de le mettre. »

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