Pessamit et le député déplorent la conduite d’Hydro

Par Steeve Paradis 13 octobre 2016
Temps de lecture :

Le député Martin Ouellet n’apprécie guère la façon de procéder d’Hydro-Québec dans le dossier du rehaussement du niveau du réservoir de Manic-5.

Baie-Comeau – Autant le conseil des Innus de Pessamit que le député Martin Ouellet sont clairs : Hydro-Québec a erré dans sa façon de communiquer sa décision de hausser le niveau du réservoir de Manic-5, décision qui ennoiera une cinquantaine de chalets de propriétaires de la Manicouagan.

« Ils sont rois et maîtres sur le territoire, ils font ce qu’ils veulent. Hydro-Québec a le devoir de mieux informer le public. C’est un manque flagrant de la part d’une société d’État », lance le conseiller spécial au secteur Ressources et territoire du conseil, Jack Picard. « On ne sait rien, ajoute-t-il. On les a rencontrés il y a deux semaines et on a eu zéro document, que du verbal. »

« On a dit à Hydro : Vous ne pouvez pas faire ça, vous allez ennoyer des bâtiments, enchaîne le conseiller. On nous a répondu qu’ils étaient dans leur droit, selon le décret des années 60. Mais ça fait 40 ans que le niveau du réservoir est un peu plus bas que 345 mètres (au-dessus du niveau de la mer) et là, ils veulent se rendre à 359 mètres? Quinze mètres de hauteur, ça fait de l’eau, ça. »

Quant au député de René-Lévesque, il n’a pas mâché ses mots. « Ce qui me fait le plus rager, c’est probablement quelqu’un à Montréal qui a pris cette décision, qui s’est dit : ben, ça doit être comme dans les années 80, y’a pas de chalets, y’a pas de station scientifique, y’a pas d’infrastructures, ça fait qu’on hausse le niveau, on envoie ça à la région et ça finit là », a tonné le député.

« On aurait pu avoir des cartes, une idée des impacts, avant d’agir, mais Hydro ne sait même pas comment ça va inonder sur le territoire, enchaîne M. Ouellet. Oui, ils ont le droit de faire ça, mais ils ont aussi le devoir de bien informer la population sur les conséquences des gestes qui sont posés. »

Plus de détails dans la version papier

Partager cet article