Régine Laurent déplore l’incertitude qui mine ses troupes
On aperçoit Isabelle Hall en compagnie de Régine Laurent, la présidente de la Fédération interprofessionnelles de la santé du Québec (FIQ).
Baie-Comeau – L’inquiétude face à l’inconnu mine le moral des troupes à l’Hôpital Le Royer à Baie-Comeau, affirme la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent. Elle les implore toutefois d’éviter de lancer des rumeurs malgré l’absence de réponses à leurs questions.
De passage dans l’ouest de la Côte-Nord, jeudi et vendredi, celle qui représente 425 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes dans la Manicouagan et en Haute-Côte-Nord a déploré l’incertitude dans laquelle sont tenus ses membres par rapport à la réorganisation des services.
« On nous a dit qu’il va y avoir une réorganisation, mais on ne sait rien », lui a-t-on mentionné lors de sa visite des différentes unités de soins. Selon Mme Laurent, certains craignent de devoir travailler dans des établissements éloignés d’une centaine de kilomètres et plus de Baie-Comeau. « L’incertitude, je l’ai sentie beaucoup beaucoup, mais je les ai rassurés », affirme la présidente, rappelant l’existence de règles claires à l’intérieur de leur convention collective.
Cette tournée, Mme Laurent l’a faite pour prendre le pouls de ses membres sur leur réalité au quotidien. « La réalité au sud de Montréal et la réalité sur la Côte-Nord, ça n’a rien à voir », rappelle-t-elle. Présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires de la Haute-Côte-Nord et de Manicouagan, Isabelle Hall l’a accompagnée tout au long de sa visite à Baie-Comeau, aux Bergeronnes, aux Escoumins et à Forestville.
Agir pour les patients
Le numéro un de la FIQ martèle que le bien des patients, c’est ce qui doit transcender tout le reste, du personnel syndiqué jusqu’aux gestionnaires. « Peu importe de quel côté de la clôture on est, je m’en fous. Est-ce qu’on peut créer une communauté où on est tous prêts à agir pour les patients? », lance-t-elle. Cette dernière dit d’ailleurs recevoir les confidences de certains gestionnaires des régions : « Ils me disent : “Je ne sais pas comment je vais réussir à gérer les équipes, car je suis toujours dans mon auto” ». Elle fait référence aux grandes distances à parcourir dans des régions comme la Côte-Nord ou l’Abitibi, entre autres.