Régine Laurent déplore l’incertitude qui mine ses troupes

Par Charlotte Paquet 26 novembre 2016
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On aperçoit Isabelle Hall en compagnie de Régine Laurent, la présidente de la Fédération interprofessionnelles de la santé du Québec (FIQ).

On aperçoit Isabelle Hall en compagnie de Régine Laurent, la présidente de la Fédération interprofessionnelles de la santé du Québec (FIQ).

Baie-Comeau – L’inquiétude face à l’inconnu mine le moral des troupes à l’Hôpital Le Royer à Baie-Comeau, affirme la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent. Elle les implore toutefois d’éviter de lancer des rumeurs malgré l’absence de réponses à leurs questions.

 

De passage dans l’ouest de la Côte-Nord, jeudi et vendredi, celle qui représente 425 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes dans la Manicouagan et en Haute-Côte-Nord a déploré l’incertitude dans laquelle sont tenus ses membres par rapport à la réorganisation des services.

« On nous a dit qu’il va y avoir une réorganisation, mais on ne sait rien », lui a-t-on mentionné lors de sa visite des différentes unités de soins. Selon Mme Laurent, certains craignent de devoir travailler dans des établissements éloignés d’une centaine de kilomètres et plus de Baie-Comeau. « L’incertitude, je l’ai sentie beaucoup beaucoup, mais je les ai rassurés », affirme la présidente, rappelant l’existence de règles claires à l’intérieur de leur convention collective.

Cette tournée, Mme Laurent l’a faite pour prendre le pouls de ses membres sur leur réalité au quotidien. « La réalité au sud de Montréal et la réalité sur la Côte-Nord, ça n’a rien à voir », rappelle-t-elle. Présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires de la Haute-Côte-Nord et de Manicouagan, Isabelle Hall l’a accompagnée tout au long de sa visite à Baie-Comeau, aux Bergeronnes, aux Escoumins et à Forestville.

Agir pour les patients

Le numéro un de la FIQ martèle que le bien des patients, c’est ce qui doit transcender tout le reste, du personnel syndiqué jusqu’aux gestionnaires. « Peu importe de quel côté de la clôture on est, je m’en fous. Est-ce qu’on peut créer une communauté où on est tous prêts à agir pour les patients? », lance-t-elle. Cette dernière dit d’ailleurs recevoir les confidences de certains gestionnaires des régions : « Ils me disent : “Je ne sais pas comment je vais réussir à gérer les équipes, car je suis toujours dans mon auto” ». Elle fait référence aux grandes distances à parcourir dans des régions comme la Côte-Nord ou l’Abitibi, entre autres.

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