Canalta abandonne son projet d’hôtel
Le Groupe Canalta cherche maintenant un acheteur pour son terrain zoné hébergement et restauration. Deux à trois chaines hôtelières ont été approchées.
Baie-Comeau – Les rumeurs qui couraient depuis plusieurs mois se confirment : le Groupe Canalta fait volte-face avec son projet de construire un hôtel de 80 chambres au cout de 10 M$ à Baie-Comeau. Il tente maintenant de trouver preneur pour le terrain qu’il a acquis à l’été 2015 au cout de 600 000 $.
La chaine hôtelière qui possède une quarantaine d’établissements dans l’ouest du pays abandonne l’idée de développer l’est du Canada à partir de Baie-Comeau. Les couts de construction sont trop élevés par rapport à ses standards, notamment au chapitre des planchers de béton. Elle refuse d’allonger 2,5 M$ de plus, car cela viendrait compromettre la rentabilité de son projet.
C’est du moins l’explication fournie par le directeur du développement et des relations avec le milieu à la Société d’expansion de Baie-Comeau, Paul Joncas, qui a transigé avec Canalta pour la vente du terrain. M. Joncas assure qu’il ne s’agit pas d’une question de faiblesse de marché. Du côté de la chaine, c’est le mutisme total depuis plusieurs mois, malgré de nombreuses tentatives du journal Le Manic pour obtenir un son de cloche de sa part.
Plusieurs discussions ont eu lieu entre le vendeur et l’acheteur au cours de l’automne. Canalta a demandé à la Société d’expansion de reprendre le terrain, situé au carrefour du boulevard Pierre-Ouellet et des rues Clément-Lavoie et du Labrador, et de lui rembourser le montant de 600 000 $. L’organisme a refusé, en exigeant le respect de la clause de l’acte de vente qui oblige un début de construction au plus tard deux ans après la signature, soit en juin 2017.
Au cours des dernières semaines, le propriétaire est revenu à la charge pour réclamer cette fois-ci le droit de vendre son terrain sans obligation de construction. Il a essuyé un autre refus.
Une entente
La Société d’expansion et le Groupe Canalta sont finalement parvenus à s’entendrel e 29 novembre. La première accepte de faire preuve de flexibilité quant à la date pour le début d’une construction.
En contrepartie, la chaine hôtelière poursuit ses démarches pour vendre son terrain et assurer la réalisation d’un projet. « On veut qu’il y ait un projet et que quelque chose se construise. Dans le fond, on collabore avec ceux qui nous ont acheté un terrain pour s’assurer que ça ne reste pas un terrain vague », précise M. Joncas.
La Société d’expansion souhaite qu’un établissement d’hébergement y soit érigé pour respecter le zonage du secteur, qui inclut également le domaine de la restauration. Canalta a approché deux ou trois chaines hôtelières, dont les caractéristiques de construction sont différentes des siennes.
Plus de détails dans la prochaine édition papier.
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