Rétro 2016 – Franquelin perd ses pompiers à la suite d’une plainte

6 janvier 2017
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Le maire Michel Lévesque déplore la disparition de la brigade de pompiers de Franquelin, qui découle d’une plainte adressée à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail.

Le maire Michel Lévesque déplore la disparition de la brigade de pompiers de Franquelin, qui découle d’une plainte adressée à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail.

Baie-Comeau – Franquelin n’a plus de pompiers à temps partiel. Même si la nouvelle est rendue publique en février, la situation prévaut depuis novembre 2015.

La municipalité a choisi de dissoudre sa brigade devant son incapacité à répondre à des exigences de la CNESST liées à l’absence de formation des sapeurs et à la désuétude des équipements.

En novembre 2015, ils étaient six sapeurs pour assurer les opérations d’extinction en cas d’incendie. Le maire Michel Lévesque lui-même était de la partie. Lui et ses cinq collègues, a-t-il alors expliqué, bénéficiaient d’une « clause grand-père » qui permettait aux pompiers actifs avant 1998 de passer outre les formations de mise à niveau.

« On a eu une plainte, car on n’avait pas de formation et les équipements étaient désuets. On avait une formation de terrain. Moi, j’étais pompier volontaire chez Reynolds [aujourd’hui Alcoa] et un autre l’était chez Abitibi [maintenant Résolu]. J’étais pompier volontaire à Franquelin depuis 30 ans, puis là, aujourd’hui, on n’est plus bons », avait déploré l’élu.

C’est bien beau la formation, mais encore faut-il qu’il y ait des gens intéressés. « On n’a pas grand monde à former dans le village. On va laisser ça aux jeunes, mais des jeunes, il n’y en a pas », a-t-il souligné.

Quelques semaines après que la disparition de la brigade de pompiers ait été rendue publique, Franquelin a conclu une entente avec la Ville de Baie-Comeau pour assurer la protection incendie de ses citoyens, malgré les délais inhérents aux déplacements des pompiers sur une distance d’une trentaine de kilomètres.

En raison de l’éloignement, le maire Lévesque s’est cependant dit conscient qu’une résidence en feu aura amplement le temps de flamber complètement avant l’intervention des pompiers.

En cours d’année 2016, la petite municipalité trouvera aussi preneur pour son camion incendie.

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