Des citoyens demandent à Québec de respecter sa parole
Le comité de citoyens exige le respect du protocole signé en 2010 et confirmant les actions à prendre face à l’érosion des berges du côté de la rue Labrie Est à Pointe-aux-Outardes . Photo archives Le Manic.
Baie-Comeau – Le comité pour des solutions à l’érosion des berges de Pointe-aux-Outardes s’adresse au ministre de la Sécurité publique du Québec, Martin Coiteux, pour réclamer le respect intégral d’un protocole signé en 2010. Comme les solutions sont connues, arguent les résidents concernés, il n’est pas question d’attendre encore trois autres années d’études menées par la chaire de recherche en géoscience côtière de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) pour les appliquer.
On se souviendra que Québec vient d’accorder aux chercheurs rimouskois un mandat de trois ans, assorti d’un budget de 3,5 M$, pour étudier le phénomène de l’érosion côtière dans 88 municipalités de l’est du Québec et proposer des solutions adaptées. Cette annonce, jumelée à une information voulant que le protocole ne tienne plus, fait réagir le comité de citoyens.
En avril 2010, trois solutions estimées à 3 M$ étaient retenues par Québec pour prévenir le pire dans une zone située sur la rue Labrie Est. Il était question de déplacer un segment de la rue sur une distance d’environ 900 mètres; de déménager une quinzaine de résidences principales dans un secteur sécuritaire ou d’offrir une allocation de départ pour des bâtiments jugés non déplaçables; et finalement installer un ouvrage de protection constitué d’épis chargé de sable sur une distance de près d’un kilomètre.
Légalement
Jean-Sébastien Fournier, porte-parole du comité de citoyens, dit croire mordicus qu’un protocole signé en bonne et due forme doit être respecté. « On a réussi à trouver le protocole et on s’est fait dire que légalement, ça doit être respecté. Ils en ont fait un tiers (des travaux) et ont tout arrêté ça là », déplore-t-il.
Le tiers en question concerne le déplacement d’une partie de la rue Labrie Est et le déménagement de deux résidences. Il reste toujours une douzaine de propriétés concernées, dont six pour lesquelles la menace est importante. La protection sous forme d’épis est également attendue.
« C’est nos terrains qui tombent, c’est nos vies qui sont en danger. Vous nous avez fait des promesses et respectez-les », martèle le porte-parole en ajoutant que la zone où se trouvent les six résidences gravement menacées est celle où est prévu l’ouvrage de protection. Selon lui, l’heure n’est plus aux études, mais bien à la réalisation de travaux dans le respect du protocole signé par le gouvernement.
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