Fusion des CHSLD : le CISSS rassure les familles
Le PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord, Marc Fortin (à droite), pose en compagnie du nouveau directeur des ressources humaines, Marc Brouillette, en poste depuis le 3 décembre. Photo Le Manic
Baie-Comeau – Les familles des résidents du Centre d’hébergement N.-A.-Labrie ont reçu la confirmation, la semaine dernière, qu’aucun de leurs proches ne sera forcé à déménager au Centre d’hébergement Boisvert si le regroupement des deux établissements est retenu par le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord (CISSS).
Rappelons que cette fusion a été évoquée publiquement pour une première fois lors de la rencontre du 24 janvier du conseil d’administration du CISSS. Elle fait partie d’une série de mesures incluses dans un plan de transformation pour assurer le retour à l’équilibre budgétaire d’ici à la fin de l’exercice 2018-2019. Le déficit actuel se chiffre à 7 M$.
« On a rencontré les familles cette semaine (la semaine dernière) et ç’a été un gros point de discussions », admet le président-directeur général du CISSS, Marc Fortin, en faisant référence à un éventuel déménagement contre la volonté des gens. Il se fait rassurant en promettant que l’attribution des lits du CHSLD Boisvert se ferait par attrition naturelle (donc lors de décès) au CHSLD N.-A.-Labrie.
Actuellement, la capacité des deux établissements totalise 121 lits. On en compte 62 à Boisvert et 59 à N.-A.-Labrie. À la fin de février, 15 nouveaux lits s’ajouteront au troisième étage de Boisvert à la suite de travaux réalisés ces dernières années. Qui plus est, un espace important se libérera au début de l’été avec le déménagement de la ressource intermédiaire qui loge aussi au troisième étage depuis quelques années. Ce secteur serait réaménagé dans l’optique du regroupement des deux CHSLD.
M. Fortin considère qu’avec de meilleures pratiques, davantage de personnes pourront demeurer à domicile et le nombre de lits nécessaires en soins de longue durée diminuera. Pour 2026, la cible oscille autour de 110 en tenant compte du vieillissement de la population. Actuellement, les besoins sont moindres.
Autres fusions à l’horizon
Il n’y a pas que dans les CHSLD où des regroupements planent dans l’air du côté de la Manicouagan. Les services alimentaires et les services de réadaptation sont aussi dans le collimateur.
Actuellement, l’hôpital, le centre jeunesse et les deux CHSLD ont leur propre cuisine. Le CISSS examine la possibilité de les regrouper à un ou encore deux endroits.
« On sait que nos cuisines ne sont pas à jour et nos équipements sont vieillots », souligne le pdg, ajoutant que cela a un impact sur la productivité. Tout dépendant où l’on se trouve sur la Côte-Nord, le cout moyen d’un repas se situe entre 8,50 $ et 14 $, comparativement à 7 $ pour l’ensemble du Québec.
Le « troisième grand chantier » en cours concerne le regroupement des services de réadaptation, actuellement offerts à l’hôpital, au CLSC, au pavillon Lestrat et au CHSLD Boisvert.
Vendredi matin, l’ensemble du personnel concerné a été rencontré. « On leur a présenté le projet et il y a eu une belle ouverture », note M. Fortin.
Malgré tous les chambardements à l’étude, aucun employé ne perdra son emploi, assure le grand patron du réseau de la santé et des services sociaux sur la Côte-Nord.
Les économies anticipées proviendront plutôt de la diminution des heures travaillées par la main-d’œuvre indépendante, du recul du temps supplémentaire et, par ricochet, des couts en assurance salaire.
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