Quinze personnes ont commis l’irréparable en 2014

Par Charlotte Paquet 11 février 2017
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Baie-Comeau – Quinze décès par suicide sont survenus en 2014 sur la Côte-Nord, selon les données publiées par l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) en plein cœur de la Semaine québécoise de prévention du suicide, tenue du 29 janvier au 4 février. Quinze décès, c’est un de moins qu’en 2013, précise la directrice générale du Centre de prévention du suicide, Gladys Tremblay.

Le nombre de suicides confirmés par le Bureau du coroner dans la région représente un taux de 13,1 pour 100 000 habitants, ce qui correspond à la moyenne provinciale. Même si un suicide sera toujours un suicide de trop, la Côte-Nord n’occupe plus les premières places au classement pour son haut taux de suicide, comme cela lui est arrivé à quelques reprises au cours des années.

En 2015, l’Abitibi-Témiscamingue détient le triste premier rang avec 23 décès pour 100 000 habitants. Suivent les régions de Chaudière-Appalaches (18,2 décès) et de la Mauricie et du Centre-du-Québec (17,5 décès).

Chez nous, ce sont encore les hommes qui sont les plus nombreux à commettre l’irréparable. Chez eux, le taux de décès par suicide se situe à 17,9 pour 100 000 habitants, tandis que chez les femmes, il est de 8,3.

Fait à noter, l’INSP utilise une période de trois ans pour le calcul des taux de décès par suicide afin d’atténuer les variations annuelles et accroitre la précision des estimations dans les régions ayant une population de petite taille.

Nouvelle façon de faire

En 2017, le Centre de prévention du suicide (CPS) de la Côte-Nord a modifié sa façon de faire en prévision de la Semaine de prévention du suicide. Jusqu’à l’an dernier, elle fournissait toujours des statistiques sur les décès confirmés par le Bureau du coroner, soit des données remontant trois ans plus tôt, et les décès probables, des données provisoires donnant le portrait de la situation deux ans avant.

Depuis cette année, l’organisme laisse l’INSPQ dévoiler son portrait statistique. Plus question non plus d’y aller de statistiques provisoires qui, de toute façon, pouvaient être faussées. « En 2016, on avait donné 13 décès par suicide pour 2014, mais c’est finalement 15 décès avec l’institut », rappelle Gladys Tremblay. Selon elle, toutes les régions du Québec s’arriment désormais avec l’INSPQ.

En 2011, la Côte-Nord avait connu un sommet au chapitre des mortalités par suicide avec 27 victimes. En 2012, une année qualifiée d’exceptionnelle par le CPS, le nombre de suicides passait à 7.

Pour obtenir de l’aide, on compose le 1 866 APPELLE (277-3553), une ligne téléphonique accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et en toute confidentialité.