La direction et le syndicat d’Alcoa discutent d’emplois

Par Steeve Paradis 14 février 2017
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Le directeur général de l’aluminerie, Éric Lavoie (à droite), et le directeur des ressources humaines et communications, Luc Bourassa, sont en compagnie d’Amélie Lévesque, infirmière au centre de santé de l’usine. Elle est la dernière employée figurant sur la mise à jour du grand livre. Photo courtoisie

Le directeur général de l’aluminerie, Éric Lavoie (à droite), et le directeur des ressources humaines et communications, Luc Bourassa, sont en compagnie d’Amélie Lévesque, infirmière au centre de santé de l’usine. Elle est la dernière employée figurant sur la mise à jour du grand livre. Photo courtoisie

Baie-Comeau – L’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau et le syndicat de ses employés ont entamé des discussions « sur la situation de la main-d’œuvre » à l’usine, qui emploie près de 900 personnes. Selon nos informations, un manque de commandes pour la production de plaques d’aluminium serait à l’origine de ces discussions.

On se rappellera qu’au cours des trois dernières années, la multinationale de l’aluminium a pourtant investi des millions de dollars pour convertir une partie de son usine pour la production de plaques de laminage.

Une somme de 160 M$ a ainsi été investie dans la modernisation des installations, dont 60 M$ à la fonderie. Ce serait à cet endroit, selon les informations du Manic, que des emplois pourraient être touchés.

« La situation de la main-d’œuvre est présentement en discussions entre la direction et le syndicat », a convenu Dominic Martin, directeur des communications de l’aluminerie, qui refuse toutefois d’en dire plus. « Au-delà de ça, on n’avancera aucun chiffre et aucun scénario pour l’instant », a-t-il conclu.

Le président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau, Michel Desbiens, confirme que des discussions se sont amorcées à la fin janvier. Le président, qui laisse à l’employeur le soin de dévoiler les raisons qui entraînent ces discussions, convient que le marché de la plaque d’aluminium, utilisée notamment dans l’industrie automobile, n’est pas si reluisant que ça.

« Tous les autres producteurs, pas juste Alcoa, se sont « garrochés » sur la plaque d’aluminium et là, tout le monde en fait », a lancé M. Desbiens en faisant valoir que ce n’est pas impossible que le nombre grandissant de joueurs ait un impact sur le marché. « Le marché de l’aluminium, c’est quelque chose de compliqué », a-t-il ajouté.

Rappelons qu’à l’automne dernier, lors d’une rencontre avec les médias, la direction locale d’Alcoa confiait qu’elle prévoyait investir un autre 60 M$ en 2017. À cette occasion, les dirigeants locaux disaient entrevoir l’avenir de l’aluminerie avec optimisme puisqu’elle était devenue plus compétitive avec les investissements des trois dernières années.

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