L’art du tricot se perpétue encore de mère en fille

Par Charlotte Paquet 25 mars 2017
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Baie-Comeau – Avec les années, l’art du tricot s’est perdu dans plusieurs familles, mais certaines perpétuent cette tradition de mère en fille. C’est notamment le cas de Line Caron, dont la mère tricotait, la fille tricote et la petite-fille, du haut de ses 10 ans, tricote aussi.

À 62 ans, Line Caron a tricoté dans sa vie et elle continue de le faire. Elle a à son actif de magnifiques accessoires et vêtements fabriqués de ses doigts de fée pour elle-même, mais aussi pour faire le bonheur des êtres aimés. Car le tricot fait partie des cadeaux qu’il fait plaisir à offrir et à recevoir.

« On tricote pour ceux qu’on aime beaucoup, car c’est énormément de travail le tricot. On ne compte pas les heures. C’est maille par maille, rang par rang », souligne la dame qui manie les aiguilles et la laine depuis son adolescence.

Dans la famille, on tricote beaucoup pour offrir. « Quand des amies me disent qu’elles attendent un bébé, je fais des couvertures », note Karine Simard, le regard heureux. Âgée de 36 ans, la maman a déjà tricoté pendant neuf mois en position couchée puisqu’elle a passé alitée l’une de ses trois grossesses.

Même la petite Marie-Anne, qui s’adonne à cet art depuis ses sept ans, a appris que le plaisir de tricoter allait de pair avec celui d’offrir. Deux de ses professeurs ont reçu en cadeau l’un de ses foulards.

Fait à noter, si Line Caron et Karine Simard vantent le côté relaxant et le sentiment de fierté liés au tricot, la petite Marie-Anne, elle, voit cette pratique comme une belle façon de passer le temps.

Ça s’apporte partout

Un peu comme un livre, le tricot s’apporte partout. « Quand je voyage, j’ai toujours un tricot dans mes valises », raconte Line Caron.

Dans une salle d’attente, les adeptes peuvent sortir leur ouvrage et ajouter quelques rangs. Comme le fait remarquer la dame, le simple fait de tricoter en attendant d’être appelée par son médecin ou son dentiste peut déclencher une conversation. « Quand tu as un tricot, ça surprend toujours », dit-elle. Sa fille Karine renchérit en soulignant que grâce au tricot, les gens se parlent, ce qui est pas mal mieux que de patienter en gardant les yeux rivés sur son téléphone mobile.

Pour encore trop de gens, le tricot est synonyme de pantoufles en Phentex. La retraitée du réseau de la santé et des services sociaux, qui est fière d’avoir montré à tricoter à toutes ses belles-filles, le déplore grandement. Et à voir ses magnifiques créations ainsi que celles de sa fille Karine, force est de constater qu’on est effectivement très loin des pantoufles en Phentex.

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