Richard Garneau et la papetière : “On perd de l’argent et ça ne peut pas continuer”

Par Charlotte Paquet 5 avril 2017
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Richard Garneau a livré un discours sombre, mercredi matin, à Baie-Comeau. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Ça va mal à la papetière de Baie-Comeau. Elle en arrache au chapitre de ses opérations au quotidien. Si la situation ne se redresse pas, le président et chef de la direction de Produits forestiers Résolu (PFR), Richard Garneau, ne peut jurer de rien pour l’avenir.

M. Garneau a été très clair là-dessus, mercredi matin, lors de l’assemblée publique annuelle de PFR tenue à Baie-Comeau devant 170 employés, retraités et représentants du milieu politique et économique. Baie-Comeau est l’une des cinq communautés forestières visitées au Québec.

« On perd de l’argent et ça ne peut pas continuer. Il y a des choses qui doivent être faites, sinon il y aura des conséquences. (…) Je ne suis pas très patient », prévient le grand patron.

Les couts de production sont trop élevés. Sur les 10 papetières appartenant à PFR, celle de Baie-Comeau affiche le pire résultat actuellement.

M. Garneau a refusé d’identifier les raisons de cette contre-performance. Par contre, Martin Girard, un travailleur à l’emploi de la papetière depuis une quinzaine d’années, a pris la parole à la période de questions pour déplorer le manque d’entretien des équipements. Selon lui, les employés rapportent des situations problématiques, telle que la direction les y invite, mais les réparations ne se font pas.

Une situation qui perdure

La situation difficile traine depuis un certain temps déjà à l’usine, mais là, elle devient critique. Selon le président, la production n’est pas au rendez-vous comme elle devrait l’être et les problèmes devront être réglés à l’interne.

« Je mets la table pour qu’on trouve des solutions. Quand ce n’est pas profitable, ce n’est pas profitable et il faut trouver des solutions », dit-il, tout en rappelant qu’une baisse de production entraine une hausse des couts de production et des pertes financières amplifiées.

L’éventuelle fermeture de la papetière de Baie-Comeau signifierait aussi l’arrêt de mort des trois scieries de la Côte-Nord, celles de Sacré-Cœur, de Pointe-aux-Outardes et de Port-Cartier, n’a pas manqué de marteler le président de PFR.

Fait à noter, M. Garneau a transmis son message aux dirigeants de l’usine, la semaine dernière, à Montréal. Un plan de redressement est en élaboration, assure-t-il.

D’autres détails sont à venir.

 

 

 

 

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