La ZIP de Baie-Comeau dévoile ses contours

Par Steeve Paradis 7 avril 2017
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Baie-Comeau – Le comité local de la zone industrialo-portuaire (ZIP) de Baie-Comeau vient de pondre un premier document, qui délimite le territoire de cette zone. La population sera invitée à donner son avis là-dessus bientôt, avis qui feront partie du futur plan de développement de la ZIP, une démarche réunissant l’ensemble des organismes et ministères concernés.

Grosso modo, le territoire de la ZIP de Baie-Comeau comprend à peu près tous les secteurs de Baie-Comeau qui ne sont pas résidentiels, « mais la délimitation de la ZIP n’a pas de valeur juridique et ne change rien à l’affectation du territoire », fait valoir le porte-parole du comité, Yannick Charette. Les gens auront leur mot à dire, assure-t-il. La consultation avec le milieu sur le territoire de la ZIP se tiendra le 11 avril, dans un endroit à déterminer.

Le second mandat du comité sera ensuite de définir le plan de développement de la zone industrialo-portuaire. Pour ce faire, l’organisation sera assistée par une firme externe. Le cout de cette étude sera absorbé dans la somme de 125 000 $ dévolue par le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation au projet de ZIP.

« On a déjà une bonne idée de nos forces et de nos faiblesses, des opportunités. Là, il y a une firme qui va nous amener plus loin, qui va nous accompagner dans notre plan de développement. On veut voir si notre stratégie tient la route », a ajouté M. Charette.

Des avantages différents

Comme on le sait, Baie-Comeau n’est pas seule dans le terrain de jeu des ZIP. Québec en a identifié 16 au total, dont deux autres sur la Côte-Nord (Port-Cartier et Sept-Îles). Est-ce que toutes auront la même salade à vendre? Non, assure le comité. « Les 16 ZIP ont des forces différentes et des éléments distinctifs. Ici, on a des terrains à grand gabarit et un port en eau profonde », a expliqué le porte-parole.

« C’est difficile de comparer une ZIP par rapport à une autre », a enchainé le représentant de la Société d’expansion de Baie-Comeau, Paul Joncas. « Chaque ZIP a ses particularités. Mason Graphite et Canadian Metals, ça s’installe mal à Montréal. Tu vas aller sur la patinoire sur laquelle t’es capable de jouer. »

Le futur plan de développement permettra aussi d’accélérer certains dossiers, croient les intervenants, autant en matière de terrains disponibles que de l’acceptabilité sociale.

« Plus on va être avancés dans la connaissance de notre milieu, plus vite ça va pouvoir aller, a ajouté M. Joncas. On sait que c’est déjà long, on essaie d’aller un peu plus vite pour répondre aux promoteurs qui veulent venir chez nous. » Quant à la cession au milieu du port de Baie-Comeau, pierre angulaire du développement de la ZIP, rien n’a bougé de ce côté. La Corporation de gestion du port de Baie-Comeau discute toujours avec Transports Canada à ce propos. Sans aller jusqu’à manifester de l’impatience, les décideurs ont hâte de voir ce dossier positivement.

« Il faut absolument optimiser le port. C’est une infrastructure stratégique pour nous », a rappelé en conclusion le directeur du développement industriel chez Innovation et développement Manicouagan, Guy Simard.

Rappelons que les zones industrialo-portuaires ont été créées dans la foulée de la Stratégie maritime du Québec.

Avec les ZIP, Québec veut favoriser les investissements manufacturiers privés pour notamment stimuler le développement régional et hausser la valeur des exportations.

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